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Université du Mali: IUG ou le « Kidal » de l’enseignement supérieur

La somme des choses publiques qui fonctionnent bien au Mali est de l’ordre d’epsilon et l’enseignement n’y déroge pas.

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 Depuis l’époque du président Alpha Omar Konaré, la gestion de l’éducation nationale et de l’enseignement  supérieur a été sous-traité, les sous-traitants sont l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) et  les syndicats d’enseignants. Ces deux entités se donnent la réplique par grèves interposées au gré des humeurs. Ni les programmes ont été ajusté depuis des décennies, ni un cap n’a été fixé avec les moyens matériels et humains pour conduire à la construction de citoyens en adéquation avec  les objectifs du Mali.  L’enseignement supérieur est une fabrique de maliens sans utilité, des éternels jeunes donc des irresponsables de fait.

On y trouve des étudiants millionnaires, certains armés, d’autres faisant la loi.

Dans le cas de l’IUG (institut universitaire de gestion) de Bamako, le laisser aller de l’état qui est absent dans la sphère de recrutement et d’organisation de la dispense des cours a engendré un cas inédit qui est tout de même un cas d’école sans jeu de mot. En effet, certains enseignants titulaires ont dans le passé autorisé certains étudiants à dispenser des TD (travaux dirigés) aux premières années puis d’années en années ces apprentis enseignants se sont vus beaux dans l’habit d’enseignants. Cette situation dure depuis presque 15 ans. Aujourd’hui ces « enseignants » non reconnus par l’état maliens réclament un statu et une reconnaissance.  L’état fait la sourde oreille et les enseignants prennent en otage l’avenir des étudiants en immobilisant les cours depuis plus de trois mois. L’état comme à son habitude refuse d’arbitrer. D’autres revendications existent mais le projet majeur est cette volonté de reconnaissance de ceux qui sont entrés par la petite porte dans l’enseignement supérieur.

On ne saura conduire une bonne gouvernance si la caractéristique première des actifs est une mauvaise formation ou une formation inadaptée. Tout comme un peuple n’émergera pas à son propre insu, l’émergence englobe tous les compartiments de la vie.

Les étudiants sont usés par cette aventure hasardeuse. Nombreux parmi eux réclament le retour des cours afin qu’ils valident leurs semestres. Les stages de fin d’année en dépendent et l’entrée sur le marché de l’emploi aussi.

 

Elijah De BLA

 

Source: rpmedias

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