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Une veille de fête dense et nécessiteuse : les béliers, des achats difficiles

A la veille de cette grande fête religieuse musulmane dite de Tabaski, les béliers sont à l’honneur à Bamako, mais à des prix extrêmement élevés allant de 75.000 francs à 300.000 francs CFA ou plus.

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La fête de Tabaski ou L’Aïd el Kébir est un grand évènement de la religion musulmane qui se tient une fois par an. Elle se situe dans le cadre des faits religieux de l’Islam à travers le prophète Abraham qui, comme nous dit les Hadiths et le Coran voulant offrir son fils à la Déité, se voit accorder un bélier qui sauva ce dernier. Ce sacrifice est une obligation sur des personnes qui ont les moyens de s’octroyer un mouton (bélier). A la veille de cette immense célébration, les prix des béliers sont extrêmement élevés dans la capitale malienne.

Ils varient entre 75.000 à 300.000 francs CFA. Alors qu’est-ce qui explique aujourd’hui la cherté des moutons à Bamako, et surtout en cette veille de fête de Tabaski ? Nous pensons que les maliens sont seulement  accros aux crises, (pareil désormais pour toutes les fêtes religieuses) ; c’est comme si c’est leur seule source de réussite commerciale.

Or la fête de mouton doit être un événement facile à consommer, mais de nos jours c’est tout le contraire qui se passe en cette veille de fête. Les rues sont remplies et les vendeurs de moutons n’ont même plus le temps à accorder aux acheteurs qui descendent au dessous de 75.000 francs CFA. Des petits béliers vendus à des prix somptueux. On dirait que ce n’est pas le même mouton qu’on a l’habitude d’égorger dans les baptêmes et dans plusieurs autres événements.

Pourquoi vendre à des prix abusifs les moutons ? Nous avons approché certains vendeurs, à commencer par Sidiki Ballo. Selon ce dernier, la cherté des moutons est liée surtout à la fête, car chacun veut s’en octroyer, et nous en revanche savons que c’est convoiter, raison de plus, nous nous donnons l’occasion propice pour engranger beaucoup d’argent.

Ensuite Oumar Bah nous a affirmé lorsque nous lui avons posé la question : Est-ce que l’Islam n’est pas contre cet acte ? Que l’Islam c’est l’Islam, et nous, nous sommes des vendeurs c’est tout. Certains ont en effet refusé de répondre à nos interrogations, d’autres nous ont expulsé de leur camp de vente.

On se poserait naturellement la question de savoir : Qu’est-ce que le gouvernement fait pour faciliter l’accès aux moutons ? Le gouvernement du Mali à travers le ministère de l’Elevage et de la Pêche organise depuis un certains temps des séries de ventes promotionnelles sur certains sites dans le District, tels que le terrain de foot de la commune III du district de Bamako, celui de la commune IV (terrain Shaba), celui de l’Hippodrome. Une initiative fortement saluée par les citoyens.

Moriba DIAWARA

(Stagiaire)

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