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Une menace plane sur la campagne agricole

En plus de l’insécurité qui entrave la bonne marche de la campagne agricole dans plusieurs localités de notre pays, une autre menace guette le monde rural. Il s’agit de l’indisponibilité des engrais à quelques semaines du début des travaux champêtres. L’alerte a été donnée par l’ancien Premier ministre Moussa MARA. Dans son cri de cœur, Moussa MARA a interpellé directement le Président de la transition à prendre à bras le corps cette problématique qui, selon lui, constitue une menace immédiate plus périlleuse que le terrorisme.

 

Il y a deux semaines, les contonculteurs ont fêté avec faste à Koutiala le classement du Mali comme premier producteur de coton en Afrique de l’Ouest. La célébration a été faite sous la présidence du Président de la transition, le colonel Assimi GOITA. Si rien n’est fait, notre pays risque d’être détrôné de cette première place qui fait aujourd’hui la fierté de tout un Peuple. Pour cause ! La prochaine campagne est menacée par l’indisponibilité des engrais.
Préoccupé par cette situation qui risque de porter un coup dur à la sécurité alimentaire dans notre pays, l’ancien Premier ministre Moussa MARA a tiré la sonnette d’alarme.
Il a informé qu’au moins 40% des engrais nécessaires à la culture de coton ne sont pas disponibles. Ce qui fait planer, à son avis, le risque d’une forte baisse de notre production de coton alors que nous venons de fêter notre première place il y a deux semaines.
Aussi, ajoute M. MARA, au moins 50% des engrais nécessaires à la culture des céréales ne sont pas disponibles, avec en plus des prix multipliés par 3 en six mois. Ce qui fait planer, dit-il, le risque d’une famine générale pour les mois à venir dans le pays.
Après avoir informé sur la situation, il a interpellé les autorités en ces termes : ‘’ je demande au Président de la transition de prendre à bras le corps ce dossier qui constitue une menace immédiate plus forte que le terrorisme pour notre pays’’.
Cette alerte donnée par Moussa MARA n’est pas passée inaperçue au sein de l’opinion. Notre pays vit déjà dans une situation alimentaire précaire à cause de la mauvaise pluviométrie et de l’insécurité qui règne dans plusieurs localités du pays. Une mauvaise campagne agricole de plus sera difficile à supporter par la population. La balle est alors dans le camp des autorités de la transition qui doivent se mobiliser pour trouver une solution le plus rapidement possible.

PAR MODIBO KONÉ

Source : Info-Matin

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