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Un regard sur la pauvrété au Mali : Le malien, principal artisan de sa propre pauvreté

Mali-decentralisation

La meilleure façon de contempler le Mali en face serait de pénétrer dans une boutique pour jeter un regard sur les marchandises exposées destinées à la vente. Très vite on tombe de haut. On croit rêver d’un trait. On se rend compte de l’énorme gravité de la situation qui prévaut dans le pays. On remarquera que les produits commerciaux : le sucre, le thé, le lait en poudre, le sel, l’huile, le savon jusqu’à la minuscule aiguille à coudre pour ne citer que ceux-là, ne sont pas fabriqués sur notre territoire national.

En déduction, le tapis de la vérité se déroule sous les pieds. Nos produits de consommation courante ne sont pas les nôtres. Le contenu de notre ventre ne nous appartient pas. On se confronte au même phénomène en regardant les fournitures scolaires de nos enfants. Du cahier, au crayon de papier en passant par la gomme jusqu’à la craie blanche du maître d’école, c’est pareil. Bref les exemples ne manquent pas et ce dans tous les domaines. Sans le concours des autres Etats le Mali n’existera point. Notre pays en définitive est un gros marché sur lequel les entreprises du monde entier déversent leur production artisanale et industrielle. Que nous reste-t-il enfin de compte : que de payer et de consommer. Et après se retrouver avec des tonnes d’emballage qui n’ont pas fini de dégrader notre environnement. Les entreprises chinoises semblent très bien l’avoir compris.

 

Et après tout on se plait à chanter sur les toits du monde que nous sommes libres et indépendants. Quand allons-nous renverser la tendance pour développer notre pays et ne plus être attachés aux services de pays frères ? Finalement ne travaillons-nous pas pour défrayer les autres ? Quand notre or se transformera en devise pour la prospérité du Mali ?

Hier notre pays produisait d’innombrables produits voués à notre consommation nationale. Du Mali lait, aux  jus de fruit, aux concentrés de tomates fabriqués par la SOCOMA de Baguinéda, au thé de Farako, le sucre en provenance de Dougabougou et Seribala, notre pays détenait sa gamme de produits locaux à la plus grande satisfaction de tous. Le temps passant, nos compatriotes, à force de pillage accouplé de malversations de tous genres, ont fini par mettre les usines une à une à genou. Il n’est donc pas surprenant de nos jours que d’être réduits à de simples clients potentiels aux yeux du monde entier. L’époque du  » Made in Mali  » a été enterrée par nos autorités qui ont vu venir l’écroulement sans daigner agir.

Qui ne dit rien consent ou en est complice. On se demande comment le nouveau gouvernement parviendra-t-il à faire face à cette situation. Le moins qu’on puisse dire qu’IBK honore ses promesses pour avoir galvanisé les maliens au moment des campagnes électorales.

Si le budget alloué à l’opération riz avait été bien investi sans détournement, jamais mes compatriotes n’allaient devoir acheter de sitôt le riz en provenance de l’Asie. Le jour que l’aide internationale sera supprimée dans le monde, la misère ravagera le Mali. Je me demande si le continent africain résistera à la décadence. En ce sens on peut qualifier le Malien comme étant l’obstacle de son propre développement.

 

 

Source: Zénith Balé

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