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Un «leader» de l’opposition en Algérie conteste la proposition de l’armée sur Bouteflika

Mustapha Bouchachi, l’un des représentants de la vague de contestations en Algérie, a rejeté la proposition de l’armée de destituer Abdelaziz Bouteflika de ses fonctions de Président de l’Algérie en raison de son état de santé car cela signifierait que la période de transition serait menée par d’anciens hommes politiques.

 

Mustapha Bouchachi, avocat et militant pour les Droits de l’Homme, a contesté uneéventuelle destitution d’Abdelaziz Bouteflika de ses fonctions de Président de l’Algérie en raison de son état de santé en application de l’article 102 de la Constitution algérienne.

«Cela signifie que l’un des symboles de ce pouvoir, qui a géré le pays pendant les 20 dernières années, en l’occurrence le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, va gérer cette période de transition», a-t-il déclaré au HuffPost Algérie.

«Cela signifie également que le chef du gouvernement, qui a chapeauté les précédentes élections, va également assurer la période de transition», a souligné M.Bouchachi, avant de poursuivre: «s’ils étaient sérieux, ils auraient appliqué l’article 102 depuis plusieurs années».Ainsi, il estime que la transition doit être effectuée «par des hommes et des femmes qui n’ont pas participé à la gestion du pays durant les 20 dernières années».

«Les Algériens n’accepteront pas qu’un gouvernement ou des symboles de ce système gèrent la période de transition», a-t-il dit, avant de conclure: «Il faut qu’ils partent et avoir un gouvernement d’union nationale chargé de mener la période de transition».

Le vice-ministre algérien de la Défense nationale et chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah, a appelé mardi à appliquer l’article 102 de la Constitution permettant de destituer Abdelaziz Bouteflika de ses fonctions de Président de l’Algérie en raison de son état de santé.

L’article en question stipule que «lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au parlement de déclarer l’état d’empêchement».Ciblé depuis près d’un mois par une vague inédite de contestations, l’actuel Président de l’Algérie, Abdelaziz Bouteflika, a renoncé le 11 mars à briguer un 5e mandat et a repoussé la présidentielle — initialement prévue le 18 avril — à la fin de la Conférence nationale dont la date n’a pas encore été fixée.
HuffPost

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