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Un Français enlevé au Tchad

Un ressortissant français a été enlevé jeudi matin près de Goz Abeïdi dans le sud-est du Tchad. Il s’agirait d’un représentant d’une compagnie minière.
 president français françois hollande homologue president tchadien idriss deby

Un Français, employé d’une compagnie minière, a été enlevé jeudi matin non loin de la commune de Goz Abeïda, dans le sud-est du Tchad. Le quai d’Orsay a confirmé l’information, sans donner de détails. « Tous les moyens sont mobilisés pour obtenir sa libération », a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué à la mi-journée.

Le ministre tchadien de la Sécurité publique a également confirmé l’enlèvement et apporté quelques précisions. « Il a été enlevé dans une localité située à 50 km de Goz Beida », à 200 km au sud d’Abéché, a indiqué Ahmat Bachir, précisant qu’il s’agit « d’un employé d’une entreprise privée ».
Madeleine Alingue, ministre de la communication et porte parole du gouvernement, a déclaré que le « gouvernement condamne avec fermeté cet acte odieux et informe que des recherches ont été déclenchées dans toute la région afin de trouver la victime et ses ravisseurs ».
Le Français enlevé serait âgé de 58 ans et employé logistique d’une société d’exploration de mines d’or. Selon certaines sources tchadiennes, il aurait été enlevé par plusieurs hommes à bord d’un pick-up et à moto dans cette région frontalière avec le Soudan et la République Centrafricaine alors qu’il transportait l’argent destiné à la paye des employés miniers. Si cette information était confirmée, la piste d’un rapt crapuleux serait privilégiée à celle d’un enlèvement terroriste.
La France est présente à Abéché – deuxième ville de la République du Tchad après la capitale N’Djaména et chef-lieu de la région du Ouaddaï – où elle dispose d’un détachement, poste avancé de l’opération Barkhane.
Le Tchad est un des principaux alliés de la France dans la lutte contre le terrorisme. Il héberge à N’Djamena le QG de la force antiterroriste française Barkhane, qui mène avec 4.000 hommes des opérations dans cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso).
Entre 2010 et 2013, treize Français ont été enlevés ou tués dans la région du Sahel, par des groupes djihadistes plus ou moins liés à Aqmi, voire des malfaiteurs désireux de revendre leurs prises à Aqmi.

Un “business
des otages”
dans la région

Si les revendications proclamées par les djihadistes sont d’ordre politique, les enlèvements dans la région sont principalement des histoires de gros sous et de rançons, donnant lieu à un « business des otages » auquel participent de nombreux intermédiaires, le plus souvent mus par l’appât du gain: pour les cellules spécialisées dans ces négociations au sein des services secrets français, le principal écueil est de parvenir à identifier les bons intermédiaires, ce qui peut prendre des mois.
Si officiellement la France refuse de verser des rançons, dans les faits, des arrangements financiers, parfois complexes, ont été montés pour permettre des libérations d’otages.

Source: centre-presse

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