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Un commissariat pris d’assaut dans le Penjab indien, neuf morts

Les combats autour d’un commissariat de police du Penjab indien, pris d’assaut par des hommes lourdement armés, ont pris fin lundi après une bataille de 12 heures qui a fait au moins neuf morts.

ATTAQUE MEURTRIÈRE D’UN COMMISSARIAT DANS LE PENJAB INDIEN

La police de cet Etat du nord de l’Inde limitrophe du Pakistan a tué les trois assaillants qui étaient arrivés au commissariat dans une voiture volée vers 05h00 (dimanche 23h30 GMT) en faisant feu à l’arme automatique.

Ni le Premier ministre indien Narendra Modi, ni ses principaux ministres n’ont fait de déclaration précise sur cette affaire, qui intervient quelques semaines seulement après sa rencontre avec le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif qui visait à améliorer les relations entre les deux pays.

Le gouvernement pakistanais a publié un communiqué pour condamner l’attaque et présenter ses condoléances, rejetant ainsi ce qu’ont semblé suggérer certains responsables des services de sécurité indiens selon qui les agresseurs venaient du Pakistan.

“Le Pakistan réitère sa condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations”, lit-on dans le communiqué.

Habillés en militaires, les tireurs ont abattu un coiffeur pour hommes et tenté de détourner un autobus avant de s’engouffrer dans le commissariat de la ville de Dinanagar, ont rapporté des témoins.

Dinanagar est située dans le district de Gurdaspur, à une quinzaine de kilomètres de la frontière pakistanaise.

RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ

Toute la journée, des tirs d’armes ont été entendus dans la ville et les rizières alentours, a rapporté un journaliste de Reuters.

Selon le chef de la police régionale, Sumedh Singh, il était “trop tôt pour dire” d’où venaient les tireurs.

Selon un bilan du ministère de l’Intérieur, trois civils et trois policiers ont été tués, outre les assaillants.

Selon des sources policières, les assaillants ont pénétré en Inde en venant du Pakistan via l’Etat de Jammu-et-Cachemire, au nord du Penjab, il y a deux jours. L’Etat indien du Jammu-et-Cachemire est le théâtre d’une guérilla séparatiste.

Le conseiller indien à la Sécurité nationale, Ajit Doval, a parlé d’une “attaque terroriste très grave”. Un des ministres du gouvernement Modi, Jitendra Singh, a dit ne pas exclure une implication du Pakistan.

Le chef séparatiste cachemiri, Syed Salahuddin, basé au Pakistan, a démenti une participation de ses hommes.

“Ce ne sont pas des Cachemiris (…)”, a-t-il dit à Reuters en estimant qu’il pourrait s’agir d'”activistes de l’intérieur”.

Les attaques sur les installations de sécurité par des hommes habillés en militaires ou en policiers sont fréquentes au Jammu, mais l’attaque de lundi au Penjab était la première de ce genre depuis 13 ans, selon les données du “Portail sur le terrorisme en Asie du Sud” qui recense les faits de ce genre.

Le ministre indien de l’Intérieur, Rajnath Singh, a ordonné un renforcement des mesures de sécurité à la frontière avec le Pakistan.

Cinq bombes ont par ailleurs été découvertes sur une voie de chemin de fer, ce qui pourrait être le signe d’une attaque coordonnée.

(Avec Krishna Das, Krista Mahr, Manoj Kumar et Sanjeev Miglani à New Delhi, Fayaz Bukhari à Srinagar, Katharine Houreld à Islamabad et Abu Arqam Naqash à Muzaffarabad; Nicolas Delame, Jean-Stéphane Brosse et Danielle Rouquié pour le service français)

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