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Un avion irakien bombarde accidentellement Bagdad

Une bombe s’est détachée d’un avion de l’armée irakienne qui rentrait de mission ce lundi matin, faisant au moins huit morts et 17 blessés dans un quartier de la capitale.

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Trois maisons ont été rasées après le largage accidentel d’une bombe lundi matin dans l’est de Bagdad. Au moins huit personnes ont été tuées dans l’explosion et 17 autres blessées, selon un bilan provisoire des autorités, qui soulignent le caractère accidentel des faits. L’avion de chasse regagnait la base aérienne d’Al-Rasheed après une mission de bombardement contre des cibles de l’Etat islamique (EI)quand une bombe s’est détachée l’appareil. Une défaillance technique au goût de sang. Et des Baghdatis qui paient cher le dysfonctionnement d’un des vieux Sukhoï Su-25 reçus de la Russie et de l’Iran l’an dernier.

Plus tôt, le pilote de l’avion avait essayé à six reprises de larguer la bombe au cours d’une mission dans la province d’Al-Anbar, base arrière de l’EI en Irak. En vain. L’engin explosif n’avait alors pu être expulsé, coincé «à cause d’un problème technique», détaille le général Saad Maan. La bombe s’est finalement détachée lors du retour à la base, précise le ministère de la Défense dans un communiqué, alors même que la piste d’atterrissage était en vue.

Interférence du courant électrique

Si cette défaillance technique mortelle pose évidemment la question de l’état du matériel militaire irakien, Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à l’IRIS, rappelle que des avions récents sont susceptibles de connaître les même déboires. De nombreux objets voués à être largués, comme des bombes ou des parachutes de freinage, sont régulièrement perdus en vol: étant «conçus pour ne pas rester attachés, ils peuvent se détacher», explique ce spécialiste de l’aviation militaire. Une fois le projectile armé par le pilote en mission, «il suffit d’une interférence du courant électrique», pour déclencher le largage.

Mais l’erreur humaine ne peut être exclue. «I y a pas mal d’interrupteurs dans un cockpit, et les systèmes d’armement sont si compliqués qu’on peut s’y perdre», souligne Jean-Vincent Brisset, qui réfute toutefois la thèse d’un acte délibéré. «Evidemment la question se pose dans ce pays», admet-il, mais en l’occurence une seule bombe sur quatre été larguée. Or, «si le pilote avait voulu commettre une villennie, il aurait tout tiré», appuie l’expert.

 

Source: Le Figaro

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