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TRIBUNE : La passion du pouvoir

Il serait fou de comparer la situation du Mali à celle de la France, tant les différences sont grandes à tous les niveaux. Cependant  à y regarder de près, le ridicule ne tuant plus en ce pays des hommes de peu de crédibilité, l’observateur averti peut déceler sous nos latitudes des similitudes virtuelles qui ne fondent pas l’analyse objective.

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Le président IBK ressemble à François Hollande, mais en rature. Autant le premier semble avoir échoué pour des raisons de famille, autant le second le fut pour des raisons politiques profondes ayant leurs racines dans le parcours politique et idéologique du PS.

Le président IBK élu sur des bases solides en 2013, a progressivement glissé vers la platitude rivée au verbiage du tirailleur sénégalais- soudanais si on veut. Son expression favorite, il faut savoir raison depuis garder, bien que connue de l’intelligentzia locale, a perdu tout son sens de 2013 à nos jours et n’amuse plus que la galerie.

Le peuple de ce pays ne voit aucun plan sur lequel il ait réussi. Le fiasco est total sur le problème du Nord sur lequel il était impatiemment attendu et qui rejoint celui de l’emploi des jeunes affreusement défiguré par M. Ben Kattra, le syndicaliste passé à la politique pour faire les éloges d’un gouvernement qui ne produit que des déchets, mais qui en sourdine reconnaît que l’emploi des jeunes est dans une rue barrée. Quant à l’éducation, point n’est besoin de faire des études en sciences de l’éducation pour comprendre qu’elle ne produit que du navet. Le récent échec de la loi sur la révision constitutionnelle sonne comme un avertissement à la classe politique du RPM qui d’ailleurs n’existe que parce qu’IBK est à la barre. A coup sûr, elle mourra de sa mort atroce quand son principal bailleur de fonds, IBK, aura quitté la scène politique en 2018.

L’ancien président français, François Hollande, mesurant l’ampleur de son échec politique et économique, renonça à se représenter en 2017.Il serait souhaitable qu’IBK ait le même réflexe de sagesse, vu les médiocrités engrangées depuis son avènement au pouvoir en 2013.Il serait aussi souhaitable que tous les hommes politiques s’effacent au profit d’un Emmanuel Macron du cru, qui este à inventer, et le pays sera sauvé selon le mot de Ghézo, roi d’Abomey au XIX è siècle. Le Mali n’a d’ailleurs pas le choix, vu la succession difficile d’IBK et le caractère alimentaire de la vieille classe politique qui n’accouche que des projets de société tirés des caniveaux de Bozola.

Facoh Donki Diarra

Chercheur, écrivain

 

Source: lesechos

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