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Transport routier : ça coince !

Entré en vigueur le 1er avril dernier, le fameux « Règlement 14 » est déjà suspendu. Si les raisons officielles de cette décision ne sont pas encore connues, les acteurs du secteur s’interrogent sur la viabilité de cette réforme si elle n’est pas suivie de mesures d’accompagnement.

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Le Règlement N°14/2005CM/UEMOA du 16 décembre 2005, dit « Règlement 14 », est en fait un accord entre les pays de l’UEMOA, le Ghana et la Guinée. Il porte sur l’harmonisation des normes et procédures du contrôle de gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises. Destinée en particulier à préserver les infrastructures routières de l’usure trop rapide infligée par les camions surchargés, la mesure est entrée en vigueur le 1er avril dernier « dans son application intégrale et effective », a déclaré Mme Traoré Seynabou Diop, alors ministre de l’Équipement, des Transports et du Désenclavement.

Difficile mise en œuvre Mais force est de constater que 20 jours après son entrée en vigueur, l’application du Règlement 14 est suspendue par les autorités en charge de la question. La faute aux embouteillages de camions aux postes frontaliers ? Pas seulement. Ousmane Babalaye Daou, président du Conseil malien des chargeurs, croit savoir que « ça doit être à cause des conséquences qui allait en découler. Cette mesure ne peut être mise en œuvre sans un surcoût sur le transport qui va se répercuter sur les prix des marchandises ». « Nous avons reçu un appel téléphonique nous annonçant que la mesure était suspendue jusqu’à nouvel ordre », explique-t-il. « Nous sommes bien conscients que ces mesures ont pour objectif de préserver nos routes par lesquelles s’écoulent nos produits. Il n’y a pas eu d’études sur le surcoût, mais on pense qu’il devrait être de l’ordre de 10 ou 15%, voire au-delà », poursuit Monsieur Daou.

Outre la question de l’information qui n’a semble-t-il pas touché tous les concernés (des centaines de véhicules sont bloqués aux postes frontières pour non-conformité), il y a surtout celle de l’accompagnement. « Ça fait des années que le prix du transport n’a pas augmenté. Pour un pays comme le Mali, les frais d’approche (coût du transport maritime, routier et autres charges liées, ndlr) représentent environ 20% du prix de revient d’une marchandise. Il faut que la réalité des prix soit appliquée. Nous avons aussi suggéré à l’État des mesures d’accompagnement. Ce serait par exemple, qu’il négocie avec les banques pour que les camions soient achetés à des tarifs plus intéressants, ce qui fera que l’amortissement sera plus doux. Nous avons aussi demandé la fin des tracasseries qui ralentissent considérablement le voyage du camion. Moins de tracasseries nous permettra d’avoir des rotations plus régulières », conclut notre interlocuteur.

 

Source: journaldumali

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