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Transition : La colère du FDR ne baisse toujours pas.

Le débat sur les relations « je t’aime, moi non plus » entre le FDR et le président de la transition Dioncounda Traoré, continuent d’alimenter de façon souvent passionnés les milieux sociaux et politiques de la capitale Bamako, voire du pays.fdr iba ndiaye kassoum tapo

Malgré la fin plus qu’imminente de la transition, les acteurs du Font uni pour la sauvegarde de la démocratie et la république (FDR), créé au lendemain du coup d’état du 22 mars 2012, ne décolèrent pas, et alors là pas du tout, contre le Président par intérim, Dioncounda Traoré. Certains d’entre eux vont jusqu’à affirmer dans des confidences que « si c’était à refaire, jamais ils n’auraient osé encore offrir leur poitrine au profit de cet homme ».

C’est dire que du côté des opposants au coup d’état, la déception est grande, la frustration insoutenable et l’amertume à son comble pour ceux-là qui, dès le 23 mars 2012, ont pris leur courage à deux mains pour afficher leur farouche opposition à l’ex-junte et vis-à-vis de tous ceux qui voulaient tirer profit de la situation d’exception et de désordre institutionnel créé par les jeunes soldats de Kati dans la nuit du 21 au 22 mars 2012 ayant abouti, quelques jours plus tard, à la « démission » du Général Amadou Toumani Touré (ATT). Le terrain de prédilection à leur revendication a été « le retour inconditionnel à l’ordre constitutionnel ».

Au bilan de la période de transition, que de regrets et de remords ! A tort ou à raison ? Seule l’histoire nous édifiera sur le bienfondé ou non des états d’âmes des uns et du comportement des autres.

Le FDR saura-t-il survivre à cette énorme déception ? Et pourtant, les principaux objectifs à l’origine de la création de ce regroupement ayant été largement atteints, il avait toutes les raisons d’être satisfait de son action. Sauf si d’autres considérations sous-tendaient son engagement et sa détermination.

En effet, l’ordre constitutionnel a été rétabli à travers l’Accord Cadre du 6 avril, suivi de l’investiture du Président par intérim le 12 avril 2012, comme le stipulait récemment le FDR dans une lettre ouverte largement diffusée dans la presse nationale. Les institutions de la république ont toutes été sauvegardées ; le CNRDRE (l’ex-junte) a été finalement dissout ; les détenus politiques ont été libérés ; les djihadistes ont été combattus et vaincus ; le pays a été libéré ; l’élection du Président de la république s’est effectuée dans la paix, la quiétude et la transparence selon les observateurs ; le nouveau Président s’apprête à prendre fonction incessamment, etc. Ce sont là autant d’actions dont le FDR devrait se satisfaire plutôt que d’en vouloir à un Président qui n’en était pas un réellement, tant les circonstances de sa magistrature étaient exceptionnelles et l’homme évidemment pas préparé à telle responsabilité.

Alors, il serait préférable pour tout le monde d’arrêter de regarder dans le rétroviseur et ne miser que sur l’avenir. La transition a vécue. Elle prend fin dès l’investiture du Président de la république élu. Seule l’avenir nous dira ce qui a été et ce qui n’a pas été correcte durant cette période tumultueuse de l’histoire de notre pays. Les hommes passent, le Mali demeure éternel ! A chacun de se donner les moyens de ses ambitions. Jamais les larmes n’ont servi à réparer les erreurs du passé. Il ne sert également à rien de courir derrière un corbillard, comme dit l’adage.

Regardons donc devant ! Le Mali nouveau a besoin de tous ses fils et filles, chacun à sa place et dans le rôle qui doit être les siens.

 

Bréhima Sidibé

Source: L’Indicateur du Renouveau

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