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TRANSITION : CES LEÇONS A TIRER PAR LES MALIENS

Après bientôt quatre mois à la tête du pays, les autorités issues du coup d’Etat militaire sont sous le feu des critiques d’une partie des maliens qui n’arrivent plus à cerner leurs objectifs, tant elles n’inspirent plus confiance. En effet, de trahison à trahison, les militaires de Kati ont fini par dribbler tout le monde en instaurant peu à peu, au détour de la promesse clairement faite pour une transition civile, une transition militaire au sens propre du terme… Comme conséquence, ils ne jouissent plus de la confiance des maliens.

 

Un manque de confiance qui aura entrainé le mouvement de grogne des administrateurs civils qui ont du mal à digérer la récente vague de nominations de militaires à des postes de gouverneurs. Au-delà ceux-ci, c’est la même cause qui produit le même effet auprès de quasiment tous les partenaires sociaux de l’Etat. Aussi est-on loin des lendemains enchanteurs du 18 août dernier qui ont vu les réseaux sociaux inondés de toutes sortes de propagandes donnant l’image d’une armée « requinquée » et libérée des carcans du régime déchu d’IBK qui engrange victoires sur victoires au grand dam des terroristes qui écument pratiquement tout le pays !  Au point qu’on ne peut ne pas donner raison à ce confrère qui fut parmi les premier à attirer l’attention des maliens sur les magouilles de ces militaires : « Accueilli en libérateur le 18 Août 2020, le colonel Assimi Goita est en train de trahir son engagement, celui d’organiser une transition civile au terme de la laquelle un Président de la République sera démocratiquement élu. Il semble déterminé à garder coûte que coûte le pouvoir même au-delà de la transition. Il est aidé dans cette utopique et suicidaire mission par certains hommes politiques véreux, populistes et des compagnons d’armes tout aussi assoiffés de pouvoir comme lui ».

« Transition ou trahison ? », s’était-il interrogé, non pas sans mettre en exergue : « Malheureusement, les auteurs du putsch se montrent encore plus partisans du népotisme que l’ancien régime, déplore le quotidien bamakois. Pour preuve, les putschistes placent aujourd’hui leurs proches dans les postes stratégiques. Le peuple malien a été trahi par ces militaires indélicats qui sont en train de se partager le gâteau Malien au vu et au su de tout le monde qui les observe sans rien dire.»

 

Celui-ci ne semble pas si bien dire face à cet autre confrère qui dénonce la « méthode cavalière par laquelle les auteurs du parachèvement de la résistance populaire agissent jour après jour : la falsification du rapport des journées des concertations nationales au mois de septembre dernier ; la tentative de mise en place du CNT par une méthode peu orthodoxe ; et la militarisation outrancière de l’État par la nomination d’une foultitude de gouverneurs militaires. Aujourd’hui, les maliens s’interrogent sur les intentions réelles des hommes en kaki de Kati… et la “colonélisation” du pouvoir ». « Cacophonie et amateurisme à la présidence », s’exclamait le quotidien en ligne « Malikilé » face à l’annonce de la en première de la présidence d’une adresse à la Nation du président Bah N’Daw : « Mais voilà : ceux qui, toutes affaires cessantes, se sont installés devant leur téléviseur pour “boire la bonne parole” se sont interrogés quand la présentatrice du jour, dans l’énoncé des titres, n’a fait aucune allusion à l’adresse à la Nation tant attendue. Que s’est-il donc passé ? Le président a-t-il eu un problème de santé inattendu ? Ou bien a-t-il simplement renoncé à s’exprimer ? » Officiellement, rien n’a filtré. La grande insécurité au nord et au centre du pays, et qui se fait de plus en plus sentir à Bamako et environs, n’est pas passée inaperçue. Le cas du village martyr de Farabougou, assiégé depuis des mois, est devenu le symbole de cette insécurité grandissante, mais aussi la preuve que les autorités de la transition mentent au peuple. « La visite à grand renfort médiatique et de publicité du vice-président, Assimi Goita, à Farabougou n’était qu’un coup de communication destinée à faire croire aux maliens que les choses bougent dans le bon sens », dénonce un observateur.

Pendant ce temps, nos braves colonels de Kati sont là à se battre pour des postes juteux dans les institutions et l’Administration publique à Bamako !

 

MAIMOUNA DOUMBIA

Source : Le soir De Bamako

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