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Transition au Mali : les FPR prônent pour la fin de la mauvaise gouvernance au Mali

La  plateforme des Forces Patriotiques pour la Refondation du Mali (FPR-Mali) », membre du M5-RFP, a animé une conférence de presse, afin de donner leur point de vue sur les enjeux de la transition. Elle était animée par le président des FPR-Mali, Aboubacar Sidik FOMBA, non moins président du parti ADEPM. C’était jeudi 24 septembre 2020, à la Maison des Ainés, en présence de Yamoussa TRAORE, président de la Plateforme Ante-Son ; Bokari DICKO, président du FISPA ; Mme Tiguida Diagouraga dite Ty Chérie, de la diaspora ; Baïla NIANG, président du parti UPM.  

 

 

Après son lancement le 19 septembre 2020, les responsables des Forces patriotiques pour la refondation du Mali (FPR-Mali), membre du M5-RFP s’étaient rendus à Ségou pour la mise en place de ladite plateforme.

Au cours de cette conférence de presse qui avait pour thème : ‘’ la transition politique au Mali ‘’ Aboubacar Sidi Fomba, porte-parole de la plateforme des Forces Patriotiques pour la Refondation du Mali, prenant la parole, après avoir observé une minute de silence à la mémoire des 23 personnes tuées lors des évènements des 10, 11 et 12 juillet dernier, a déclaré que la crise que nous traversons actuellement est essentiellement économique. Selon lui, le pays connait un déficit budgétaire de plus de 1000 milliards de F CFA, avant de préciser que notre pays compte aujourd’hui 228 partis politiques et que l’aide publique aux partis s’élève à plus de 3,25 milliards de F CFA.

La plateforme FPR-Mali appelle de tous ses vœux à l’avènement d’une 4e République et aussi, proposer des solutions en soutient à la transition. Ils ont salué le choix du Colonel major Bah N’DAW et du Colonel Assimi GOITA, comme respectivement président et vice-président de la transition et invite le peuple malien à soutenir ce choix et à se mettre au travail pour un nouveau départ à savoir la refondation et l’avènement de la 4e République.

 

Il a souhaité, face à cette situation qui pèse sur le budget national, la suppression de cet appui dont l’enveloppe peut être réutilisée dans d’autres secteurs vitaux, dont l’éducation, la santé ou la sécurité alimentaire.

Il a souligné que les FPR-Mali appellent de tous ses vœux une refondation de ce nom. Il s’agit aussi d’attirer l’attention de la junte sur la nécessité de séparer le ministre de l’Économie de celui des finances. Selon ses dires, la Constitution de 1992 n’a pas tenu compte de nos réalités sociétales, qui : «  fait du président de la République un monarque républicain. Aussi, les rapports entre le président et son Premier ministre ne sont pas bien précisés ».

Les FPR-Mali ont souhaité aussi des propositions afin de réduire considérablement le terrain de vie de l’État. « Le Gouvernement est en mission du peuple, mais le Gouvernement ne fait pas mieux que le peuple. Même si nos dirigeants ont toujours parlé de peuple, force est de constater que ce peuple a toujours été trahi, désabusé, désemparé, réduit à la pauvreté pendant que le pays est extrêmement riche où il n’y a pas d’éducation, de justice, mais plutôt de clientélisme. Victime d’une injustice sociale dont les enfants n’ont pas droit à l’éducation, mais à une école des pauvres ».

 

Les FPR-Mali réclament aussi : « un système éducatif en rapport avec le marché de l’emploi et des universités appropriées. Il s’agit également d’ouvrir le recrutement au sein de l’armée tous les fils du pays sans discrimination. Nous avons constaté qu’avec la pratique démocratique de la troisième république, nous avons bénéficié d’un pays qui a été au solde du clientélisme politique sous Alpha Oumar KONARE ; qui a atteint l’État criminalisé sous Amadou Toumani TOURE ; et l’État a failli sous IBK. Des pratiques qui, dit-il, ont mis le pays à terre ».

À l’en croire, pour la 4e République, les FPR préconisent : « un régime parlementaire, la création d’un organe unique pour la gestion des élections. Il s’agit aussi d’opérationnaliser la régionalisation, cultiver la citoyenneté ».

Concernant les débats sur cette quatrième, les FPR entendent donner la parole au peuple, aussi lancent une campagne de sensibilisation du peuple malien sur l’objectif de la transition de manière à faire en sort que cette transition soit une réussite.

« Nous, en tant que membre du M5-RFP, avons la responsabilité morale de l’après-IBK. C’est pourquoi nous ne voulons pas que ce combat héroïque du M5-RFP soit pris en otage pour satisfaire à des ambitions politiques », a-t-il laissé entendre.

Au cours des interventions,  Mme Tiguida Diagouraga dite Ty Chérie malienne résidant à Paris a rappelé qu’en 2019, la diaspora malienne a mobilisé 538 milliards F CFA, cependant, cette diaspora souffre des problèmes d’accès à la carte NINA.

  1. Bokari DICKO, président du FISPA, a estimé qu’il faut sortir de cette société civile alimentaire et aller vers des organisations qui veillent sur la gestion du budget d’État, capable d’interpeler.

 

Pour Dr Baïla Niang, Président du parti UPMcette initiative tire sa source, du fait que tous ces regroupements et partis politiques activent à un changement profond du Mali, qui tire sa naissance des constats, qui sont entre autres : « la mauvaise gouvernance liée à la pratique constitutionnelle  de la 3e République, qui est en déphasage total avec les réalités sociétales du Mali. « Il y a manque de véritable développement économique, ajouter à cela, cette pratique démocratique  peut se résume à la création  de partis politiques, à la prédation politique avec l’organisation des élections  truquées,  au maintien d’un clan politique qui refuse l’alternance politique, en se maintenant à travers des coups d’État constitutionnels répétés, ce qui fait que nous avons bénéficié de deux coups d’État pendant 29 ans », a-t-il martelé.

Ensuite, il a déploré le fait que la politique est devenue le raccourci pour encourager la médiocrité, la corruption et l’injustice sociale, la création d’un système d’éducation en déphasage avec nos réalités et  le marché de l’emploi. « Aujourd’hui, nous n’avons que des universités inappropriées qui  ont formé des étudiants qui se pavanent dans la rue. Comment utiliser des ressources de l’État, former des gens et ne pas les donner de l’emploi c’est inadmissible », a-t-il rajouté.

Il a dénoncé l’immunité  ministérielle ou parlementaire qui est utilisée comme une impunité. Avant de renchérir : « pour la mauvaise distribution  des ressources de l’État et le constat qu’ils ont engagé, le pays dans des accords dont le peuple même ne sait pas comment sont venus ces accords ».

Poursuivant les ambitions de réforme  de l’avènement de la 4e République, il dira que : « la refondation du Mali en bonne place.  Nous allons nous embarqué dans cette ambition pour accompagner tous les efforts pouvant conduire à la refondation du Mali, c’est pourquoi, nous avons fait un lancement pour la mise en place de ladite plateforme, ensuite, nous nous sommes rendus à Ségou faire un premier travail d’information, d’éducation et revenir pour continuer dans la foulée à sensibiliser et à informer les maliens sur l’importance  que chacun doit prêter  à cette tentative de refondation , qui seront mis en place, dans les jours à venir ».

Il a tenu à préciser que la finalité sera la fin de la mauvaise gouvernance : « nous voulons qu’avec la 4e République, nous sortions de la prédation, de la gouvernance approximative, et nous voulons que le problème sécuritaire soit réglé, l’Accord d’Alger tant décrié soit révisé, relu pour les Maliens ; et que chacun soit en phase avec le pays malien »

Il a indiqué que les FPR ne se voient pas en déphasage avec le M5-RFP : « nous nous assumons parce que nous sommes là depuis le début et nous avons été de tous les combats, seulement dans tout mouvement hétéroclite, il y a des clivages d’idéologies et des approches. Pour nous, ce qui compte  c’est l’avènement de la  4e République, la correction de tous les maux de la 3e République, qui nous ont valu tous ces déboires que nous vivons actuellement. Maintenant, nous ne ferons pas de compromis et serons intraitables sur ces réformes nécessaires pour revitaliser le Mali et remettre les institutions en place, qui répondent aux aspirations du peuple. Si dans le M5-RFP il y a eu des dissonances, ce sont de manque de communication au niveau du comité stratégique, qui a aussi été un facteur assez isolant, qui a mis de côté beaucoup de choses ».

Les FPR ne sont pas un rajout : « nous sommes à l’origine du M5-RFP », a-t-il conclu.

Aïssétou Cissé

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