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Tracée de frontières entre le Mali et la Guinée : Les démarches du Ministre Tiéman Huber Coulibaly furent salutaires

Pour mettre fin aux crises frontalières d’ordre foncier qui opposent les certaines populations de certains villages de leurs pays, le Mali et la Guinée ont travaillé récemment sur un projet d’accord bilatéral de gestion de ces crises.

Fin novembre 2017, des affrontements meurtriers ont mis aux prises des orpailleurs des villages de la Sous-préfecture de Balandougou, en Guinée (Région de Kankan) et Gnaouléni au Mali (Commune rurale de Benkadi, Cercle de Kangaba, Région de Koulikoro), ôtant malheureusement la vie à des Gendarmes maliens. Le site d’orpaillage, objet de litiges, est revendiqué par les deux parties.

Pour mettre à plat les différends frontaliers, le Mali et la Guinée travaillent sur « un projet de traité bilatéral sur la gestion de cette frontière ».

Les 4 et 5 décembre derniers, les Délégations guinéenne et malienne, sous la conduite des Ministres de l’Administration de Territoire des deux pays, se sont rencontrées à Kankan et se sont penchées sur le projet.

Selon les explications du Ministre malien, Tiéman Hubert Coulibaly, de l’Administration Territoriale, le problème qui a préoccupé les deux parties « est celui des convoitises sur les zones d’orpaillage ». Et il ajoute que c’est ce qui a entraîné les incidents que nous avons tous regretté.

« Nous sommes partis à Kankan pour faire le point avec nos homologues sur cette question de travaux de délimitation. Puis nous nous sommes rendus côté guinéen, à Kantédou, afin de présenter les condoléances et apporter des messages d’apaisement pour que ces affrontements cessent,. Après nous nous sommes rendus sur le territoire malien, à Gnaouléni, là où il y a eu les incidents, pour faire le même exercice. Nous avons obtenu une réunion publique dans chaque localité pour rappeler un certain nombre de règles. Et surtout dire que nous ne pouvions pas, en tant que gouvernement, accepter que des ressortissants maliens et guinéens s’affrontent. Cela n’est pas acceptable compte tenu des liens historiques, des liens culturels, familiaux qui existent entre ces populations. On pense que les messages ont été entendus, en tout cas les différentes forces de sécurité travaillent à cela, communiquent, échangent des informations pour que cela n’arrive plus», a expliqué le Ministre Coulibaly.

A l’en croire, il y a déjà des équipes qui travaillent pour ébaucher des propositions de tracés.

«Cela devra nous conduire à rédiger un traité définitif aux fins de ratification par nos autorités, notamment les Parlements », a précisé le Ministre Coulibaly.

Par ailleurs, le Ministre malien de l’Administration Territoriale a signifié que les incidents déplorés ne concernent pas exactement une question de frontières, mais il faudra que la délimitation scientifique et légale des frontières permet aux Etats de mieux s’organiser et de mieux administrer les zones frontalières.

Le Ministre Tiéman Hubert Coulibaly a indiqué que cela permettra aux deux pays « d’avoir une meilleure administration des zones frontalières et de mieux conduire la coopération et la gestion administrative des frontières».

Cette initiative des deux pays est salutaire. Ces démarches entreprises par le Ministre Coulibaly ont été salutaire ; car, perdre des vies à cause des terres que nous serons appelés à laisser un jour est injustifié. Surtout entre deux pays liés fraternellement, géographiquement, historiquement et culturellement. Le cap doit être maintenu pour aboutir à cette délimitation des frontières terrestres afin d’éviter aux deux pays d’autres conflits de ce genre entre les populations locales.

Cyril ADOHOUN

SourceL’Observatoire

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