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Tombouctou : Un centre d’hébergement pour migrants financé par la MINUSMA

Le premier centre d’hébergement pour migrants de la ville de Tombouctou est désormais fonctionnel. L’inauguration de l’infrastructure située dans la cour de la Direction de la protection civile a eu lieu le 11 Mars dernier, en présence du Directeur de cabinet du gouverneur de la région, des Chefs d’agences du système des Nations Unies et d’organisations intervenant dans la protection.

Le centre est destiné à recevoir les migrants en transit, en provenance des pays de la sous-région. Avec 16 lits, et en assurant des rotations, le centre pourrait accueillir environ 60 personnes par mois.

Depuis bientôt deux ans, des vagues de migrants, jeunes pour la plupart, déferlent sur Tombouctou à un rythme incessant. Toutefois, la ville ne disposait pas de structure appropriée pour les accueillir, les héberger et les orienter comme c’était le cas à Gao, avec la « Maison du migrant ». Les migrants en besoin d’assistance étaient auparavant accueillis au centre AEJT et au centre de la Protection Civile.

Dans son allocution, Issiaka BATHILY, le Directeur de cabinet du Gouverneur de Tombouctou s’est dit heureux de l’ouverture d’un tel centre : « Depuis quelques années, le curseur de la migration s’est déplacé vers Tombouctou. C’est une problématique qui exige la participation de beaucoup d’acteurs. Avec ce centre que nous ouvrons aujourd’hui, des solutions se mettent en place ».

Le centre est composé de deux blocs : trois chambres équipées de lits en fer et des latrines pour « mettre à l’abri les personnes en mouvement, jeunes pour la plupart, qui arrivent souvent démunis à Tombouctou » selon TAM Daniel Roger, Chef de bureau de terrain du HCR à Tombouctou.

Avec le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a parrainé le projet de construction du centre pour un montant de 26 millions de francs CFA, financés par la MINUSMA à travers le fonds fiduciaire ont été nécessaires à sa réalisation.

« Un besoin aigu »

« C’est bien qu’un centre ouvre enfin ses portes à Tombouctou pour recevoir les migrants. Au fil des jours, l’ampleur du problème grandit et aucune réponse n’était jusque-là proposée », reconnaît le Commandant Abdou KONARE, représentant le directeur régional de la Protection Civile. « Nous avons souvent été contraints de mettre nos locaux à la disposition des migrants en détresse qui arrivaient », poursuit le Commandant KONARE, qui se réjouit qu’« un vrai dispositif » soit désormais à la portée des migrants.

Hasseidi WANGARA, chef du sous-bureau de l’OIM à Tombouctou estime que la nécessité de réaliser cette infrastructure était évidente. « Cela fait plusieurs mois que nous enregistrons entre 300 et 500 migrants par jour, en partance vers les côtes européennes. Ils sont jeunes, souvent des mineurs, et quand ils arrivent ici (à Tombouctou), ils n’ont plus d’argent pour leur hébergement. Certains ont du mal à se trouver de quoi manger. C’est à un problème aigu auquel ce centre devra répondre » a-t-il laissé entendre.

Une grande avancée en matière de droit et de protection

Au regard des services qui y seront offerts, l’ouverture du centre est « une grande avancée en matière de droit et de protection des personnes en situation de migration » selon Paul BELLAMY, représentant le Chef de bureau de la MINUSMA à la cérémonie. Il a ainsi exhorté l’administration de la Protection Civile et les acteurs intervenant dans la protection à une gestion concertée du centre.

De l’accueil d’urgence temporaire à un accompagnement vers le retour au point de départ initial, le nouveau centre bénéficiera selon les estimations à 1500 personnes dont 200 enfants, 1000 jeunes de 18 à 24 ans, et 300 adultes. Ceci fait en moyenne 60 migrants demandeurs d’assistance par mois.

En plus d’assurer la sécurité et des conditions de vie dignes pour ces migrants, le centre dispense des soins de santé, prodigue des conseils et une assistance à ceux qui souhaitent regagner leur communauté d’origine.

MINUSMA

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