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Tombouctou : Promouvoir le rôle des femmes handicapées dans le processus de paix

Plus de 80 personnes, dont 90% de femmes, ont pris part le 29 décembre à une séance de sensibilisation sur le rôle des personnes handicapées dans la réconciliation et la cohésion sociale au siège de l’Association des femmes handicapées de Tombouctou. Appuyée par la Division des droits de l’homme et de la Protection (DDHP) de la MINUSMA, cette activité vise à soutenir et promouvoir leur contribution au processus de paix.

Mahamat Saleh Annadif chef minusma

La question de l’intégration et de l’accès à la vie économique, sociale et politique des personnes handicapées occupe une place prépondérante dans la défense des droits humains défendus par les Nations Unies. Depuis 1992, l’ONU invite tous les peuples du monde à s’engager davantage en faveur de cette cause, en proclamant le 3 décembre comme la Journée Internationale des Personnes Handicapées. C’est dans cet esprit que le bureau régional de la Division des Droits de l’Homme et de la Protection (DDHP) de la Mission onusienne à Tombouctou a apporté son soutien aux femmes handicapées. « Nous sommes tous des personnes vivant potentiellement avec un handicap. Les Nations Unies ont adopté une convention catégoriale pour défendre les droits des personnes en situation d’handicap car elles ont besoin d’une attention particulière », a déclaré, Alassane Gobi, Chef de Bureau par intérim de la MINUSMA et responsable de l’office de la DDHP dans la région.

Présent à la séance tenue dans une ruelle du quartier Hammabangou, sous la vigilance de la Police onusienne, le Directeur régional de l’Action Sociale et de l’Economie Solidaire, M. Hamma Sangaré, a mis en exergue le travail de ce service étatique dans la défense des droits des personnes vivant avec un handicap.  Il a également appelé la MINUSMA à continuer à accompagner l’institution dans ses activités à l’intention des couches vulnérables.

Au cœur de cette journée, une explication succincte du cadre légal international de la protection et de la défense des personnes handicapées, par l’officier des droits de l’homme de la MINUSMA, Djibrill Sanogo. Ce dernier a par ailleurs détaillé les principaux instruments que sont la Convention relative aux droits des personnes handicapées et le protocole facultatif se rapportant à ladite Convention, respectivement signées et ratifiées par le Mali le 15 mai 2007 et le 7 avril 2008.

Pour sa part, le directeur de l’école de l’Association des sourds-muets (AMASOURD) a abordé le rôle et la place des personnes à mobilité réduite dans la réconciliation et la cohésion sociale. Pour  M. Hamey Wayé Tandina, « cette journée devrait être célébrée aux travers de vraies rencontres de réflexion sur la mise en œuvre des droits des handicapés et la pleine jouissance de ces droits ». L’enseignant se dit persuadé que de pareilles initiatives contribueraient à combattre la stigmatisation et la discrimination à leur encontre.

Quant à Fatouma Abdoulaye, représentant la présidente de l’association des femmes handicapées de Tombouctou, elle a exhorté les femmes à se défaire de tout complexe pour prendre la parole et défendre leurs droits. « Je vous invite à plus d’implication dans la sensibilisation pour la paix et la cohésion sociale sans lesquelles aucun progrès n’est possible, qu’il soit social ou économique, » a-t-elle ajouté.

Le chef de quartier Hammabangou, M. Alassane Yattara, a clôturé la série d’interventions avec un plaidoyer pour la multiplication d’activités du même genre au sein des communautés.

Au rythme de chansons engagées et motivantes, les participantes ont mis fin à la séance.

 

Source: Minusma

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