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Tombouctou : la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent en milieu carcéral objet d’un atelier

Un atelier de renforcement des capacités sur la resocialisation des détenus, la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent en milieu carcéral, a eu lieu du 27 au 29 avril dernier à Tombouctou. Organisé par la Section des Affaires judiciaires et pénitentiaires (SAJP) de la MINUSMA, en partenariat avec la Direction régionale de l’Administration pénitentiaire et de l’Éducation surveillée (DRAPES), il a concerné une vingtaine de membres du personnel, dont le Directeur lui-même.

 

Renforcer le dispositif de sécurité des établissements de la région et outiller le personnel de l’administration pénitentiaire sur des thématiques de sécurité, de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation en milieu carcéral, tel était l’objectif de cet atelier.

La lutte contre l’extrémisme violent et les crimes graves a entrainé de nos jours l’incarcération de détenus à haut risque dans certaines maisons d’arrêt du pays. D’où la nécessité, pour l’administration pénitentiaire, d’avoir une bonne connaissance des questions liées à la sécurité, aux droits humains, aux méthodes et outils de lutte contre ce phénomène au sein des prisons.

Resocialisation : une préoccupation constante

La région de Tombouctou compte cinq établissements pénitentiaires dont trois sont fonctionnels à ce jour. Ces établissements connaissent des difficultés qui ne leur permettent pas d’assurer pleinement leur rôle de sécurité et de réinsertion sociale des détenus.

La loi N°01-003/AN-RM du 27 Février 2001 portant Régime Pénitentiaire et Éducation surveillée, dispose en son article 21 que : « les détenus condamnés à des peines criminelles ou correctionnelles peuvent être astreints au travail ; les autres, avec leur consentement, peuvent être utilisés à des travaux productifs… ». Pour mener à bien cette mission, il est mis un accent particulier sur la responsabilité du personnel pénitentiaire à travers l’article 34 de la loi précitée : « l’action du personnel chargé de la surveillance et de l’encadrement des détenus doit s’inscrire dans le cadre de la rééducation morale et de la réinsertion sociale des détenus ».

Outre la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent en milieu carcéral, durant ces trois jours, à travers des sessions théoriques et pratiques, les participants ont également vu leurs capacités renforcées sur le cadre juridique de la réinsertion sociale du détenu ainsi que sur le rôle du surveillant dans la réinsertion sociale du détenu. « Nous avons eu des échanges très fructueux, qui nous ont donné une large ouverture dans la gestion de nos établissements en matière de lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation. Cela nous permettra de réussir une bonne préparation post carcérale des détenus, » a souligné Békaye COULIBALY, Régisseur de la Maison d’Arrêt de Niafunké.

Cet appui de la MINUSMA s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique pénitentiaire au Mali, conformément à la Résolution 2531 (2020) qui lui demande de soutenir le gouvernement malien à mettre en œuvre l’Accord pour la Paix et la réconciliation nationale au Mali. « L’une des missions prioritaire de la MINUSMA est d’appuyer les efforts du gouvernement visant à rétablir et étendre l’autorité de l’Etat et l’état de droits au nord du pays et en particulier d’appuyer la mise en œuvre des mesures de réconciliation et de justice énoncées dans l’Accord d’Alger. Ces mesures incluent le renforcement des institutions pénitentiaires y compris le renforcement des capacités des personnels pénitentiaires » a rappelé Abdou DJIBO, Chef de Section SAJP, représentant le Chef de Bureau.

Minusma

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