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Togo: les contours du dialogue dévoilés

Au Togo, le comité préparatoire a fini ses travaux dimanche 18 février, après de longues discussions. Un document est rendu public et servira de feuille de route pour le déroulement du dialogue.

C’est un document de quatre pages qui va servir de règlement intérieur pendant les pourparlers entre les acteurs politiques du pouvoir et de l’opposition. Sept délégués de chacune des deux parties sont conviés à la table de discussion sous la houlette du facilitateur ghanéen.

Les pourparlers devront durer une dizaine de jours. Ce dialogue a trois objectifs : trouver un accord aux questions spécifiques à l’origine de la crise actuelle, s’entendre sur des mesures concrètes à même de rétablir la confiance entre les acteurs sociopolitiques de la crise et l’établissement d’un mécanisme de mise en œuvre de l’accord issu de ces discussions et de son suivi.

« Esprit de compromis »

C’est un dialogue qui se veut « constructif, de bonne foi et dans un esprit de compromis », précise le document. A l’ordre du jour, douze points recensés de commun accord. On peut citer pêle-mêle le rétablissement de la Constitution de 1992, l’implication du rétablissement de cette Constitution de 1992, l’organisation du référendum portant révision de cette même Constitution et l’inclusivité du dialogue.

Les mesures d’apaisement et de confiance placées au premier point de l’ordre du jour du dialogue seront examinées de manière prioritaire par les participants, indique le document. Le facilitateur au dialogue, Nana Akufo-Addo, président du Ghana, est arrivé ce dimanche après-midi, le 18 février, dans la capitale togolaise. Il va présider l’ouverture des pourparlers, lundi matin.

« Nous avons établi la liste des résultats-clé escomptés, de même que les principes qui guideront ce dialogue, explique le ministre ghanéen de la Sécurité, Albert Ka-Danpaah qui a présidé les travaux du comité préparatoire. Nous avons identifié les parties impliquées et leurs représentants. Nous avons défini les modalités pratiques pour la conduite du dialogue et nous sommes tombés d’accord sur les principaux points de l’agenda. Le processus de dialogue doit avoir comme objectif principal de permettre aux acteurs politiques togolais de s’entendre sur un document traitant des principaux problèmes soulevés par la crise actuelle, et tout cela de manière pacifique et dans l’esprit, le respect de l’unité nationale ».

Après cet accord, le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara, se dit plus confiant pour la suite des évènements. « Nous avons toujours été optimistes et confiants que les Togolais, en se parlant entre eux, doivent être en mesure de trouver des solutions qui répondent à la fois à l’intérêt général et au bien commun de tous les Togolais, déclare-t-il. Nous n’allons pas nous départir de cette confiance et de cet optimisme et nous pensons et nous espérons que chacun sera animé par le même esprit ».

« Enième dialogue » ?

Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les Togolais qui se montrent sceptiques et qui critiquent la tenue d’un « énième dialogue » dans ce pays gouverné depuis plus de 50 ans par la même famille. L’opposition, elle, se déclare « totalement disponible ».

« Nous sommes totalement disponibles à condition que ce dialogue traite essentiellement du retour à la Constitution de 1992 puisque cette Constitution a été traficotée, manipulée pendant des années pour le seul intérêt du régime, estime ainsi Eric Dupuy, chef de la délégation de l’opposition dans le comité préparatoire. Si on arrive à revenir à la Constitution de 1992 dans sa version originelle, qui dit qu’en aucun cas, nul ne peut faire plus de deux mandats, on posera la question à Faure Gnassingbé à savoir que s’il a déjà fait deux mandats, il part. S’il a déjà fait deux mandats, il faudrait qu’il en tire les conséquences ».

Pense-t-il pouvoir arriver à un accord dans les dix prochains jours ? « Nous sommes pleins de bonne volonté mais nous sommes décidés à aller de l’avant. S’il y a blocage, si le régime ne veut pas comprendre les souhaits du peuple togolais, la rue le lui fera comprendre », ajoute Eric Dupuy.

RFI

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