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« Tiècouroulé », la viande des pauvres

Communément appelé « Tiècouroulé » en bambara, à cause de sa forme incurvé lorsqu’il est fumé, le silure est un poisson d’eau douce très apprécié des Maliens. Il est pêché et fumé principalement dans la région de Mopti, mais aussi à proximité des lacs de Sélingué et de Manantali.

 poisson-fume

Les Maliens aiment le poisson, le boom actuel de l’activité piscicole le prouve bien, avec plus de 90 000 tonnes par an (+12%) et de nombreux projets privés qui voient le jour. Produit dérivé, le poisson fumé a la côte auprès des cuisinières, qui ont le choix entre plusieurs variétés, mais c’est le silure qui a leur préférence. Une revendeuse en pleine vente confirme que le « Tiècouroulé est le poisson spécial que les clients achètent le plus ». Les consommateurs l’apprécient pour diverses raisons. Tout d’abord, c’est un produit qui est à la portée de tous, et dans beaucoup de familles, il est la seule source de protéines présentes dans la sauce, d’où son surnom de « viande des pauvres ». On en trouve dans les marchés de Bamako, vendu sur des étales, et souvent sur les plateaux des marchandes ambulantes. Cette année, le silure fumé est cédé à 3 250 francs CFA le kilo, contre 4 000 l’an passé. Pour Rokiatou Diarra, femme au foyer, le calcul est rapide : « le kilogramme de viande coûte entre 2 000 et 2 500 francs. Or, si tu as un kilo de poisson, tu peux le diviser en plusieurs morceaux pour faire la sauce. En plus il peut être séché pour une meilleure conservation, contrairement à la viande, qui nécessite un réfrigérateur », explique-t-elle. Bien souvent d’ailleurs, ce sont de petites quantités qui sont vendues et les prix varient selon la taille des poissons, à partir de 100 francs CFA le tas.

Tata Fofana possède un grand magasin de poisson au grand marché. Il assure en vendre 20 à 30 kgs par jour, mais il n’est pas à l’abri des difficultés du métier. « Le plus gros problème, c’est la raréfaction des poissons, exportés vers les pays voisins comme la Mauritanie, ou la Côte d’Ivoire. En plus, le prix des taxes a augmenté de 750 à 1 250 francs CFA. Le transport est aussi élevé et le prix du kilo de poisson frais est maintenant de 1 750, ce qui surenchérit celui du poisson fumé », déplore-t-il.

 

 

Source: journaldumali

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