Il y a quelques semaines, notre compatriote Tiébilié Dramé exposait son analyse de la situation du Mali. Sans marge dans ses propos, il accuse son pays d’être aujourd’hui une source d’insécurité pour ses voisins. En plus, il fait de cette insécurité un mal d’au moins trois ans.

Sa sortie au sujet des causes de l’insécurité au Mali le place encore au centre des débats. Ses actes sont démocratiques car il faut toujours des débats contradictoires mais de là à faire de son pays  un centre de déstabilisation des pays voisins est un actedéloyal. Oui aujourd’hui, tout le monde est unanime que la situation du Mali est inquiétante. Cette insécurité, elle résulte des temps passés et surtout des deux premiers présidents de l’ère de la démocratie sous lesquels la situation a atteint des proportions inquiétantes. Est-il facile de mettre fin à un système qui s’est lentement et sûrement enraciné dans un pays surtout quand il s’agit d’une rébellion, du terrorisme, du djihad, du narcotrafic ? Cela demande beaucoup d’efforts et une synergie d’actions. Le Mali, impuissant, se trouve aujourd’hui dans cette situation. Il n’est pas facile de résoudre en un clin d’œil le problème. Tiébilé est parfaitement imprégné de la situation. Pour preuve, pendant la transition il était au-devant de la médiation à Ouagadougou. Qu’a-t-il apporté comme solution ? L’accord élaboré en ce lieu et conclu à Alger, il est l’un des acteurs.  Pourquoi s’en  prendre curieusement à un travail auquel il a participé ?

Cet accord, s’il tarde à être appliqué,  la communauté internationale doit aussi s’expliquer car elle a pris l’engagement devant le monde entier de financer sa mise en œuvre. Et aujourd’hui, elle traine le pas. Les signataires de l’accord (miliciens et rebelles) se découragent, les terroristes profitent de la confusion pour davantage déstabiliser à travers des attaques meurtrières quotidiennes.

Il nous revient de comprendre que ce Pays, c’est Nous. Et nous devons  toujours nous mettre à l’esprit que cette nation est comme notre famille. Le fait de l’exposer en mal devant ses voisins, nous contribuons à son humiliation. Sortons de ce système politique et pensons à construire le Mali de demain car nos enfants en sont les héritiers.

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Source : Le Pays