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Terrorisme et instabilité en Afrique de l’Ouest: les plumes et les micros au service de la paix

La Maison du partenariat Bamako-Angers abrite, depuis hier lundi, un atelier de trois jours, autour de la paix, organisé par le Réseau des journalistes ouest-africains pour la paix, en partenariat avec International Négoce. Du 22 au 27 août, les participants, venus du Niger, du Burkina Faso et du Mali se familiariseront avec des thèmes relatifs au terrorisme et le saint Coran ; comment cultiver et entretenir la paix ; la lutte contre le terrorisme et le radicalisme religieux…

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«L’esprit de la guerre et celui de la paix se construisent dans la tête des personnes autour de certaines considérations psychologiques, sociales, économiques, culturelles, idéologique, religieuses, politiques et autres».
Comme le proclame l’UNESCO, « c’est dans l’esprit des hommes que naissent les guerres, et c’est dans leur esprit qu’il faut ériger les défenses de la paix ». C’est donc par l’éducation qu’il faut promouvoir la paix en inculquant dans la tête des hommes les valeurs morales et éthiques qui sacralisent la vie humaine et qui prônent la coexistence pacifique.
C’est en faisant sien cet adage que le Réseau des journalistes ouest-africains pour la paix a initié cette rencontre dans notre pays après les éditions du Niger et du Burkina Faso en 2012.
L’objectif de cette rencontre de Bamako est de mieux outiller les hommes de média pour leur permettre de faire face à un défi de plus en plus imminent dans notre sous-région : le terrorisme qui constitue aujourd’hui une véritable menace contre la paix sociale, la cohésion nationale et sous régionale et même pour nos économies.
Hier lundi, plusieurs thèmes ont été débattus dont : « Islam et Terrorisme : Que dit le Coran » développé par Mohamed Kimbiri, membre du Haut conseil islamique du Mali et « Parvenir à la paix », par Ouezen Louis Oulon du Burkina Faso.
Selon Mohamed Kimbiri, la violence est bannie par l’islam à tout égard. L’islam, dit-il, une religion de miséricorde, ne permet pas le terrorisme.
En prenant l’exemple de ce qu’on appelle actes terroristes, le conférencier a rapporté:
«Le prophète Mohammed (PSL) interdisait aux soldats de tuer des femmes et des enfants, et il leur conseillait : « … Ne trahissez pas, ne soyez pas excessifs, ne tuez pas un nouveau-né. » Et il a aussi dit : « Quiconque a tué une personne qui avait fait un pacte (de non-agression) avec les musulmans ne sentira pas l’odeur du Paradis, même si son parfum peut être senti à une distance équivalant à quarante ans »
Le prophète Mohammed (PSL) a aussi interdit de punir les gens par le feu. « Une fois, il a classé le meurtre comme deuxième péché majeur, et il a même averti ses fidèles que les premiers à être jugés le Jour du Jugement dernier seront les cas d’effusions de sang ».
À la lumière de certains textes islamiques, le fait de provoquer la terreur dans les cœurs de civils sans défense, la destruction massive d’édifices et de propriétés, le bombardement et la mutilation d’hommes, de femmes et d’enfants innocents sont tous des actes interdits et détestables aux yeux de l’islam et des musulmans.
Les musulmans pratiquent une religion basée sur la paix, la miséricorde et le pardon, et la grande majorité d’entre eux n’a rien à voir avec les violents événements que certains associent aux musulmans.
«Si un musulman commettait un acte de terrorisme, il serait coupable d’avoir violé les lois de l’islam ».
Sur ce terrain, il est ressorti des interventions que face à certaines pratiques de prêches violentes qui cultivent la haine dans les cœurs et les esprits, des dispositions sont en cours dans notre sous-région.
Au Niger par exemple, le gouvernement est en train de travailler dans le sens de la réalisation d’un répertoire des prêcheurs.
Au Mali, des efforts sont lancés dans le sens de la définition d’un cadre pour les prêches.
Ouezen Louis Oulon, dans le développement du thème « parvenir à la paix » dira : « le conflit est partout. La guerre est humaine, elle est naturelle dans chaque être humain ». Mais, la guerre, le conflit soutient-il, est vulgaire, misérable : « La guerre fait échouer le business, elle menace notre sécurité personnelle, elle endeuille les familles ».
Selon l’ONU, la paix n’est pas seulement un ensemble de résolutions, ni d’engagements à pacifier le « vivre ensemble », mais plutôt un comportement. Les gestes que nous faisons, les paroles que nous prononçons, les actes que nous posons doivent exprimer notre attachement à la paix et servir des bonnes pratiques à perpétuer.
« À cet égard, à quelque titre que nous agissions, acteur politique, journaliste, soldat, citoyen lambda, religieux, enseignant, chef de famille, juge, chef traditionnel, autorité locale, autorité administrative ou simple fonctionnaire, notre comportement doit toujours être guidé par l’esprit de paix. Cet esprit se cultive par l’éducation », comme nous le recommande Ban Ki-moon à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de paix.
À travers donc cette formation, le Réseau des journalistes ouest-africain pour la paix entend faire des hommes de média de véritables ambassadeurs de la paix partout où ils se trouvent.

Par Sidi Dao

 

Source: info-matin

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