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Tentative de dénigrement de Soumaila Cissé : Après le désaveu, le Ministre Bathily se rétracte

La guéguerre, entre le ministre de la justice, Me Mohamed Aly Bathily, et  le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, semble connaître son épilogue. Car les accusations de M. Cissé pour détournement de fonds ont été battues en brèche. Ainsi, le ministre garde le profil bas pour éviter des ennuis judiciaires.

Mohamed Ali Bathily ministre justice garde sceaux biographie cv

 

Le mois de mars a été caractérisé par une guéguerre par presse interposée entre le ministre de la justice, Mohamed Aly Bathily, et le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé. Cet incident fait suite à une déclaration du ministre Bathily, lors d’une rencontre informelle avec la communauté malienne, organisée par l’Amicale des Maliens de Montreuil, au Foyer Adef de Montreuil (France),  qui accusait Soumaïla Cissé d’avoir détourné plus de 22 milliards payés par l’Etat pour les droits dus aux travailleurs compressés.

 

 

Cette tentative de vilipender le patron de l’opposition n’a pas pu résister aux réponses apportées par celui-ci. Contacté par les confrères sur le sujet, Soumaïla Cissé a dans son explication été on ne peut plus clair : «Je peux vous dire que je suis partagé entre deux sentiments devant  de pareilles  accusations : l’indignation et la pitié ! Indignation devant la bassesse, la méchanceté gratuite et le mensonge éhonté, pitié devant l’attitude d’un ministre aux abois, surtout préoccupé de sauver son fauteuil et qui tente désespérément de faire oublier ses propres frasques et son passé sulfureux à Dakar où il fut ambassadeur d’ATT. Bathily est cet Ambassadeur qui a abandonné notre ambassade dès qu’il a obtenu un poste plus juteux en Europe sans même en aviser nos autorités ! Voilà un ministre de la justice normalement tenu par le  devoir de réserve, surtout à la place qu’il occupe, qui est en campagne  électorale permanente et se permet de calomnier délibérément des citoyens sans l’ombre d’une preuve, s’exposant ainsi à un procès en bonne et due forme pour diffamation. Alors, je le mets publiquement et solennellement au défi d’exhiber cette fameuse circulaire dont il parle et que j’aurai signée pour m’adjuger  40%, soit 22 milliards 400 millions de francs, de nos compatriotes compressés ! Comment  aurai-je pu émettre un tel document à l’insu du Président de la République de l’époque,  Alpha Oumar Konaré, et surtout du Premier Ministre, Ibrahim Boubacar Keita » ? Mieux que cela, dira-t-il, le Ministre Bathily serait «un homme de vie». Son séjour dakarois  aurait laissé de bons souvenirs. «Les bars et les filles de Claudel gardent de lui un souvenir impérissable» a-t-il conclu.

 

 

Battu sur tous les plans, notre ministre tonitruant, après avoir pu conserver son poste à l’issue du remaniement, et suite aux menaces d’ennuis judiciaires à son encontre, revient à la raison. A travers ses proches qui passent par presse interposée, on apprend que « le ministre Bathily n’a jamais accusé Soumaïla Cissé de détournement. » Ils expliquent que cet incident est la conséquence d’une grave confusion. Selon un journal de la place, sollicité pour l’aider lors d’un séjour en France, le Ministre Bathily est accueilli par les Maliens du Foyer de Montreuil, à Paris, pour un petit meeting. Au cours des discussions à bâtons rompus, en réponse à une question de son auditoire sur son choix d’IBK et non de Cissé, il dira que l’association qu’il dirige est composée majoritairement de travailleurs compressés qui reprochent à l’ancien ministre des finances d’avoir ordonné, par arrêté, une décote de 40% de toute décision de justice condamnant l’Etat à verser des droits aux compressés, d’où leur engagement à soutenir IBK contre Cissé. Selon ledit journal, son interlocuteur s’interroge : «  comment un ministre des finances peut-t-il détourner 22,5 milliards d’un fonds débloqué par les partenaires étrangers et, par définition, surveillé comme du lait sur le feu ?

 

 

 

Et si le ministre veut vraiment détourner une telle somme, comment peut-il être fou pour le faire par arrêté » ? Voilà que c’est bien dit maintenant.  Sauf que cet abandon de guerre du ministre est venu tardivement. Car Soumaïla Cissé est un homme qui tient beaucoup à son image. En pareille circonstance, il se murmure qu’une plainte n’est pas à exclure devant les tribunaux pour tirer au clair les allégations de M. Bathily sur de supposées malversations financières de Soumaïla Cissé.

 

Oumar KONATE

SOURCE: Le Prétoire

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