Ils ont assuré et rassuré. Blessé à la hanche, le semaine dernière le numéro un mondial et tenant du titre, Andy Murray a répondu présent en ouverture du tournoi sur le Centre Court en balayant le lucky loser, 134e mondial, Alexander Bublik (6-1, 6-4, 6-2).
Le Britannique n’a passé qu’1h48 sur le court et n’a laissé aucune balle de break à son adversaire. En habitué, le double vainqueur du tournoi (2013, 2016) n’a pas non plus été perturbé par des interruptions, dont la plus longue a duré une demi-heure, liées à un crachin très britannique. «Je me suis pas mal débrouillé pour ce premier match et je me sentais bien sur le court. Je me déplaçais bien et je me suis senti à l’aise». Malgré cette prestation rondement menée, le doute plane toujours sur l’état de forme et de santé du chouchou du public. Eliminé d’entrée au Queen’s face au modeste australien Jordan Thompson, perturbé par des douleurs à la hanche lors de sa semaine de préparation, grimaçant souvent à l’entrainement, Murray, n’aborde pas le tournoi le plus important de sa saison dans les meilleures conditions. Il affrontera le fantasque rasta allemand Dustin Brown au deuxième tour. Ce dernier avait fait chuter Rafael Nadal, il y a deux ans au 2e tour. Ce serveur-volleyeur qui aime brouiller les cartes. «Dustin aime beaucoup monter au filet. Il va falloir que j’ajuste les passing shots et les lobs», a raconté Murray qui s’était surprendre en 8es de finale de l’Open d’Australie par un autre pur attaquant Misha Zverev. Alors méfiance pour un fragile numéro un mondial qui s’est incliné cette année avant les quarts de finale dans six des dix tournois qu’il a joués. Une mésaventure qui ne lui était arrivé que deux fois l’an passé en 18 tournois… Un tenant du titre qui joue gros durant cette quinzaine puisqu’il pourrait perdre son trône de roi du circuit. Rafael Nadal, Stan Wawrinka et Novak Djokovic sont à l’affût et Murray devra impérativement atteindre la finale, indépendamment des résultats de ses adversaires, s’il veut rester le maître du tennis. Rafael Nadal, de son côté, ne suscitait pas réellement d’inquiétudes au regard de sa forme éblouissante depuis le début de saison, mais quelques interrogations se posaient pour un immense champion qui n’avait plus joué sur herbe depuis deux saisons et qui n’a plus dépassé les 8es de finale de ce tournoi depuis sa finale perdue en 2011 contre Djokovic. Interrogations levées et bien levées. Tout en maîtrise, le vainqueur de Roland-Garros a toujours la main verte. Nadal s’est aisément défait du gros serveur australien John Millman (6-1, 6-3, 6-2 en 1h48).
Source: essor