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Télétravail : Efficace pour la continuité du service

La pandémie du coronavirus ayant interdit les rassemblements, les entreprises ont jeté leur dévolu sur les solutions numériques à distance pour travailler. Même les dirigeants du monde sont contraints de se parler par écrans interposés

 

Il est 8 heures à Kalaban coura ACI, en Commune V du district de Bamako. Amadou Diarra (nom d’emprunt) sort de sa chambre, visiblement très motivé. Ce jeune homme d’une trentaine d’années travaille pour une organisation internationale implantée au Mali. Il consulte son téléphone portable pour s’assurer n’avoir rien raté comme tâche à exécuter à la demande de son employeur. Depuis un moment, son organisation à opter pour le télétravail, à cause du Covid-19 qui continue de bouleverser les habitudes sociales, culturelles, professionnelles, etc.
Pris en compte dans le code du travail de France depuis mars 2012, le télétravail désigne «toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait pu être exécuté dans les locaux de l’employeur, est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon régulière et volontaire, en utilisant les technologies de l’information et de la communication dans le cadre d’un contrat de travail ou d’un avenant à celui-ci».
Conformément à cet esprit, le jeune Diarra suit et exécute de façon virtuelle les activités de son service et les tâches à lui confiées. Aussi, participe-t-il aux réunions virtuelles via son Smartphone. «Il suffit d’avoir à sa disposition une connexion Wifi pour pouvoir travailler à distance. Mon service m’a donné cette opportunité. Seul bémol, en restant à la maison, les parents pensent que l’on n’a rien à faire. Ils en profitent pour me faire faire des va-et-vient, sans même penser aux conséquences», fait remarquer celui qui se présente comme le chargé de communication de sa société.

Comme cette structure, beaucoup d’autres entreprises publiques et privées ont, depuis l’apparition du coronavirus au Mali, opté pour ce travail à distance. Le but visé est d’éviter les contacts physiques jugés comme un canal très propice à la propagation du virus. Votre quotidien national L’Essor fait partie des services qui ont, très tôt, songé à réorganiser leur mode de travail. Ainsi, les reporters et autre personnel non nécessaires ont été dispensés de présence physique obligatoire. Les responsables de service relevant de la direction des publications en français, en collaboration avec leurs collègues, pensent et valident des sujets d’enquête et de reportage. Les reporters collectent les informations, rédigent leurs articles à la maison ou sur le lieu de reportage, avant de les envoyer aux chefs de desk.

Pour ce faire, les services ont été dotés de kits de protection : masques, gel hydroalcoolique et gants. Les véhicules de reportage, dotés de gel hydroalcoolique, sont à la disposition des équipes de reportage.
Ce vendredi du mois avril, la grande salle de rédaction du Quotidien national L’Essor était presque vide. Il n’y avait qu’un seul journaliste assis devant sa machine et qui s’apprêtait à aller en reportage. En temps normal, une vingtaine de journalistes, stagiaires et titulaires confondus, travaillent dans cette salle.
«Depuis plusieurs semaines, nous organisons les reportages et les réunions à distance. Pour le moment, il n’y a pas de difficultés majeures, tout se passe bien», confie le rédacteur en chef du journal, Madiba Keïta. «Pour la bonne marche du travail, nous insistons surtout sur le fait que les collègues restent connectés et gardent les téléphones sur eux à tout moment, parce que l’information n’attend pas», explique Madiba Keïta.

NUMÉRISATION DES DOCUMENTS- Cette méthode de travail permet de minimiser les risques de contamination du Covid-19, surtout que la direction de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap) a demandé à tous les travailleurs, titulaires comme stagiaires, d’éviter les déplacements non nécessaires et de respecter à tout moment et en tout lieu les gestes barrières.
Journaliste reporter à L’Essor, Mohamed D. Diawara salue cette initiative de sa hiérarchie. Avec ce système, les journalistes sont moins exposés au virus, souligne-t-il, tout en avouant que l’ambiance chaleureuse et amicale de la rédaction lui «manque un peu». Mohamed D. Diawara ajoute qu’il faut également fournir beaucoup d’efforts pour pouvoir se concentrer à la maison.
Ibrahima Cissé est spécialiste en informatique. Pour lui, le télétravail est une manière efficace de se protéger en cette période de pandémie. L’instabilité de la connexion Internet et son coût toujours élevé n’arrangent pas la situation. En la matière, la numérisation des documents est un principe nécessaire mais la majorité des services ne tiennent pas compte de ça. «La plupart des entreprises maliennes négligent la gestion électronique des données (GED) qui consiste à numériser tous les documents de l’entreprise pour permettre aux employés de travailler en réseau», déplore l’expert en informatique. Aussi, la majorité des travailleurs ne maîtrise pas l’outil informatique.

Pour lui, la meilleure manière de pratiquer le télétravail est de mettre à disposition un système informatique solide permettant aux employés de travailler sans difficulté. En la matière, nous mettons plusieurs applications à la disposition de nos clients dont Slack, VNC, etc., révèle Ibrahima Cissé. Tout en numérisant leurs documents en utilisant Alfresco, un logiciel qui leur permettra de travailler en toute sécurité partout où est disponible la connexion Internet. Il faudrait pour cela maîtriser les logiciels, savoir communiquer son travail par email et être déjà à l’aise avec cette méthode de travail, suggère-t-il.
Autres astuces et outils pour un meilleur travail à domicile : en Chine, beaucoup de personnes utilisent le service de visioconférence Webex de Cisco depuis l’apparition du coronavirus, selon www.bbc.com. Comme plusieurs de ses concurrents, elle a amélioré son service gratuit en réponse à la forte augmentation de la demande. Ainsi, toute personne souscrivant à son plan gratuit de 90 jours peut donc bénéficier d’une utilisation illimitée, alors que le nombre maximum de participants est désormais de 100, contre 50 auparavant. Rival Zoom propose également un plan de vidéoconférence gratuit. Son niveau gratuit permet des réunions individuelles illimitées, ainsi que des sessions de groupe d’une durée maximale de 40 minutes pouvant impliquer 100 participants.

Fadi CISSÉ

Source : L’ESSOR

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