Cours à la télévision pour les enfants, à la radio ou sur des tablettes sont des dispositifs d’enseignement à distance mis en place par beaucoup de pays. Chacun tente de trouver des alternatives pour des millions d’élèves privés d’école.
En Côte d’Ivoire, le gouvernement organise gratuitement des cours au bénéfice des élèves. Ces programmes ont commencé le lundi 6 avril 2020. Selon la ministre Kandia Camara dans un communiqué de presse, les cours sont accessibles à la télévision (RTI1 et RTI2), à la radio (Radio Côte d’Ivoire et Fréquence 2) et également en ligne. Ils concernent dans un premier temps les élèves en classe d’examen (CM2, 3ème et Terminale). Elle a assuré que les élèves des classes intermédiaires seraient pris en compte progressivement. « Ces cours en ligne sont la meilleure solution pour que les élèves ne perdent pas leurs notions et continuent d’apprendre avant les examens. Ici, lorsqu’arrive l’heure des cours, tous les élèves se précipitent devant la télé pour les suivre. Je pense que ce système aura des failles, car rien ne vaut l’enseignement élèves – professeur face à face, dans la classe », souligne Salia Sidibé, un jeune malien résidant en Côte d’Ivoire. Au Sénégal, pour faire face à la situation, le ministère de l’Éducation a mis en place une plateforme d’enseignement en ligne. Le dispositif « Apprendre à la maison » met à la disposition des élèves des cours filmés et des exercices. Un site spécial, baptisé « examens.sn », a également été créé pour que les jeunes puissent se préparer au mieux aux épreuves qui les attendent. Par contre, le pays est soumis à des difficultés, car certains élèves habitent dans des zones où il n’y a pas de connexion Internet, voire pas d’électricité. Dans ces cas-là, le gouvernement du Sénégal a privilégié l’impression des cours, qui seront distribués aux élèves. Hors des frontières ouest-africaines, le Cameroun a totalement digitalisé son enseignement supérieur. Toutes les universités publiques camerounaises sont prêtes et arrimées au téléenseignement, selon le gouvernement. Le Cameroun a donc adopté le numérique éducatif, c’est–à-dire, le téléenseignement, mais aussi la télé-évaluation et même la télé-recherche. Il est concrètement question que les étudiants et enseignants, depuis les universités d’État, les institutions d’enseignement supérieur et celles à régime spécial, aient recours massivement au digital. Ils disposent pour ce faire de supports numériques pour des cours en ligne, ainsi que d’outils numérisés qui leur permettent de pouvoir les suivre en non présentiel. À rappeler également que le Cameroun dispose d’une université numérique panafricaine, inaugurée le 15 janvier 2020.
Aminata Keita
Source: journaldumali