Il continue de gagner des clients. Le premier opérateur de téléphonie mobile d’Afrique, le Sud-Africain MTN, a annoncé jeudi que le nombre de ses abonnés avait augmenté de 7% sur une année pour atteindre 233 millions de clients, en dépit de récents scandales qui ont affecté la compagnie. Présent dans 21 États en Afrique et au Moyen-Orient, MTN est confronté à des problèmes de régulation dans plusieurs pays, dont le Nigeria, le plus grand marché des télécommunications du continent.
“Au 31 décembre 2018, le groupe comptait 233 millions d’abonnés, soit une augmentation de 16 millions d’abonnés par rapport à la fin 2017”, selon le rapport financier de MTN pour l’année 2018. “Les marchés dans lesquels nous opérons restent sous-exploités en matière de services mobiles”, a estimé MTN. “Nous profitons d’une population africaine jeune et dynamique, par conséquent nous pensons maintenir, sur le moyen terme, une croissance”, a anticipé le groupe.
Un différend réglé au Nigeria
La hausse du nombre d’abonnés a permis d’augmenter de 7,3% les revenus de MTN liés aux appels téléphoniques. Les revenus globaux du groupe ont, eux, augmenté de 10,2% en 2018, alors que MTN accumule des déboires. En décembre, le Nigeria a finalement réglé son long différend avec l’entreprise, portant sur un montant près de 7 milliards d’euros qu’il accusait le géant sud-africain d’avoir rapatrié illégalement dans son pays.
En février, l’Ouganda a expulsé le directeur général de MTN dans le pays, pour des raisons de “sécurité nationale” selon la police. Le même mois, l’ex-ambassadeur d’Afrique du Sud en Iran a été arrêté à Johannesburg pour corruption, dans le cadre d’une enquête sur l’attribution en 2005 par l’Iran d’une licence de téléphonie mobile à MTN. Cette année, la société prévoit de lancer son propre site de musique en streaming et des applications de messagerie instantanée.