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Suite à un accord franco-algérien : La France extrade vers Alger une figure phare du djihadisme

Après avoir purgé sa peine dans les prisons françaises, le lundi 16 juillet 2018, Djamel Beghal, figure d’un « islamisme mondialisé » a été expulsé par Paris vers l’Algérie, avec l’accord des autorités algériennes. Le contenu de l’accord reste encore secret, mais cette libération laisse transparaitre des inquiétudes sur le sort réservé à cet homme connu pour sa dangerosité.

Le mentor de Chérif Kouachi et d’Amedy Coulibaly (des auteurs de l’attentat perpétré à Paris en 2015), Djamel Beghal, emprisonné à Paris depuis les années 1990, a décollé hier matin de Paris vers l’Algérie, son pays natal. Cette extradition est le fruit de plusieurs semaines de négociations entre Paris et Alger.  Aux dires de l’administration pénitentiaire, c’est dans la petite matinée d’hier, lundi, que le détenu a été libéré, mais il ne décollera de l’aéroport que vers 10 h 30, heure française. « Il a été libéré ce matin (hier) à 5 h 30, pris en charge. Il a adopté un comportement calme et n’a pas été surpris de l’heure de son départ ».

Rappelons que Djamel Beghal, qui a passé près de dix-sept ans en cellule, est associé à plusieurs actes terroristes de par le monde. En 2010, il a été condamné pour tentative d’évasion d’un ancien du Groupe islamique armé algérien (GIA), Smai Aït Ali BelKacem. Celui-ci avait été condamné pour des exactions contre la Station RER Musée-d’Orsay, en 1995 à Paris. Il aurait reconnu en 2005, être en complicité avec Ben Laden avec lequel il préparait un attentat contre l’Ambassade et un centre culturel des États-Unis.  Il fit la connaissance des terroristes ayant perpétré des attaques contre Charlie Hebdo et aussi le magasin Hyper Cacher dans la prison de Fleury-Mérogis où il est devenu très vite un mentor très bien respecté par tous ceux-ci.

C’est tous ces paramètres, réunis, qui en font un homme dangereux dont le sort devrait être mieux considéré. Alors, pourquoi avoir décidé d’expulser le diable ? Qu’attend l’Algérie de ce terroriste ?  Si réellement nous sommes dans un monde de droit, les organisations internationales en charge de la protection des droits de l’homme doivent intervenir en rapport à cette libération. Les différents faits reprochés à ce monsieur sont assez lourds pour qu’il soit ainsi libéré. Et puis, qu’est-ce que l’Algérie pourrait faire afin de l’amener à ne plus s’adonner à ces pratiques criminelles ? L’Afrique a assez à faire de ce phénomène islamiste ou terroriste. L’Algérie est déjà accusée par pas mal de citoyens africains de ne pas jouer clair dans la guerre contre le terrorisme en Afrique. Cette libération, ne risque-t-elle pas alors de surchauffer les esprits et la situation sécuritaire sur le continent, si jamais ce grand mentor du djihadisme devait activer ses cellules dormantes ?

Fousseni TOGOLA

Source: Le Pays

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