Le ton a quelque peu changé. Mais les efforts en vue d’une sortie de crise n’ont pas varié. Goodluck devenu, excusez-moi le nom Badluck, a repris son bâton de pèlerin. Il ressort de son entrevue avec les nouvelles autorités du pays une éventuelle atténuation des conditions de détention de l’ex-président de la République Ibrahim Boubacar Keïta qui va être placé en résidence surveillée. L’annonce a été faite par les deux parties.
Avant l’arrivée de la délégation en début de week-end dernier, IBK avait été discrètement conduit de l’Ecole des officiers de Kati à un nouveau lieu de détention pour accueillir l’ancien président nigérian.
Libération des manifestants : Au bal de la controverse
Une des toutes premières mesures d’apaisement des militaires au pouvoir fût la libération des manifestants embastillés au terme de procès expéditifs. Les juges ruminent leur colère. Au motif que la forme juridique n’a pas été respectée. Des hommes en uniforme militaire se sont introduits dans les maisons d’arrêts et de correction et procédés à l’extraction des détenus.
A suivre les courroucés, les nouvelles autorités auraient dû amnistier les condamnés. Cette inobservation des contours juridiques incitent les robes noires à réclamer leur incarcération en attendant. On voit mal comment le pouvoir pourrait donner suite à ces desiderata alors qu’il tente de gagner la confiance de l’opinion publique.
Oryx, Total souffre-douleurs
Qui va réparer les préjudices causés ?
Les deux sociétés ont été la cible privilégiée des vandales qui ont tout dévasté sur leur passage et désossé les magasins. Le retour au calme étant propice à la réflexion, se pose avec acuité la réparation des préjudices causés. Vers qui se tourner ? Les compagnies d’assurances ? Possible, si elles ont souscrit à une police d’assurance tout risque en bonne et due forme. A défaut, elles pourraient lorgner du côté gouvernemental. Le passé milite dans ce sens. Aux lendemains des douloureux événements de mars 91, le premier président de la République démocratiquement élu, Alpha Oumar Konaté a indemnisé les victimes. Au préalable, celles-ci s’étaient fendues de constat d’huissier qui a ouvert la voie à des procès en réparation.
Priorités et durée de la transition
Les avis divergent sur la seconde
L’unanimité est faite sur les priorités, notamment la sécurité, la santé, l’éducation, la lutte contre la corruption, la révision constitutionnelle. Maintenant le temps imparti à la transition fait débat. Certains sont favorables à une transition la plus courte possible nexcédant pas deux ans. D’autres, au contraire, tablent sur une période transitoire plus longue aux fins de donner le temps au temps de repousser les djihadistes qui grignotent des territoires et d’éviter de retomber dans les erreurs du passé. Les militaires au pouvoir proposent trois ans.
Nouveau single
Mylmo fait tabac sur la toile
L’artiste malien soulève des tonnes d’interrogations restées sans réponses. Dans son nouveau single qui fait le buzz sur la toile mondiale, intitulé CPI, entendez coup de point d’interrogation, des insinuations sur le « coup d’Etat » survenu le 18 août dernier au Mali. L’icône de la contestation populaire Mahmoud Dicko, sans le citer nommément, fait figure d’ « imam politicien » mû par la volonté de préparer le retour triomphal de l’opposant Soumaïla Cissé enlevé au Nord pendant qu’il battait campagne pour le compte des dernières législatives.
Mylmo va plus loin. Puisqu’il considère que l’imam serait en intelligence avec une puissance étrangère, la France. En gros, le coup de force serait planifié. Une lecture certes biaisée, plutôt polémique.
Source: Journal L’Informateur-Mali