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Statut des CES : Une patate chaude dans la main du nouveau MESRS

Aux commandes du département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Me Mountaga Tall devra continuer dans la voie des réformes engagées par Moustapha Dicko. Après la mise en œuvre des recommandations des Concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur (CNAES), le nouveau ministre est appelé à signer le décret portant statut des certificats d’études spécialisées (CES).

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L’enseignement supérieur au Mali, en pleine réformes, est un sac à problèmes. Nommé ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans le gouvernement du Premier ministre Moussa Mara, Me Mountaga Tall devra poursuivre les chantiers de réformes engagés par l’ex-patron du département, Moustapha Dicko pour assurer le bon fonctionnement de l’enseignement supérieur.

Parmi les chantiers figure la signature du projet de décret portant l’adoption d’un statut particulier aux certificats d’études spécialisées (CES), dans les établissements publics d’enseignement supérieur chargés des formations médicales et biomédicales au Mali.

 

 

Lors d’une assemblée générale extraordinaire, mardi, au Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré, le secrétaire général de l’Amicale des médecins en spécialisation au Mali (Amesma) a attiré l’attention du nouveau ministre sur cette situation qui dépasse les canaux diplomatiques du décanat de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie.

 

 

« Depuis un certain temps, la relation entre la Faculté et les CES a connu un sérieux coup de froid, à la suite du non-paiement des primes de garde, les frais d’inscriptions et pédagogiques, l’implication des CES dans l’élaboration de la convention hospitalo-universitaire et la levée des sanctions à l’encontre de certains camarades », précise M. Sangaré, pour qui Me Tall devra aller au-delà des efforts de Moustapha Dicko qui avait fait adopter un décret dont l’application pose problème.

 

 

« Les textes réglementaires de création des certificats d’études spécialisées varient d’une spécialité à l’autre. En outre, les modes de recrutement, de financement et d’évaluation sont inadaptés et certains programmes, au plan académique, ne sont pas harmonisés avec les curricula de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) », dénonce le secrétaire général de l’Amesma, Drissa Sangaré. Et de dire que le projet de décret va prendre en charge les insuffisances des certificats d’études spécialisées qui existent dans les domaines administratif, académique et financier.

 

 

« Il met en place un mécanisme de financement pérenne des Diplômes d’études spécialisées et prend en compte la dimension semestrielle dans la planification des parcours de formation et la référence aux curricula de l’OOAS », déclare-t-il.

 

 

Il rappelle que les CES sont menacés aujourd’hui par la direction universitaire de payer les frais d’inscriptions, d’ici le 15 mois d’avril. « Nous ne céderons à la menace des gens de mauvaise foi, car nous réclamons nos droits. Le ministère met à la disposition du décanat de la Faculté de médecine 300 000 F CFA par étudiant pour les frais de formation et tant que l’Etat est dans la volonté, nous n’allons jamais faire cela », affirme M. Sangaré

 

Il conclut en soutenant que la situation interpelle Me Mountaga Tall qui devra signer le document-cadre de politique et plan stratégique, constituant le cadre légal et réglementaire définissant les missions essentielles des CES, a-t-il souhaité.

Bréhima Sogoba

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau

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