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Soutien au Président IBK: les raisons d’un silence de la CMP

Depuis la formation du Gouvernement Abdoulaye Idrissa MAIGA, la sincérité du soutien de certains responsables de la Majorité présidentielle se pose avec acuité. Ce qui est pris avec beaucoup de philosophie au sein de ce regroupement. Qu’en est-il ?

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Le fait n’a pas échappé à l’attention des observateurs : la formation du nouveau Gouvernement est apparue comme un non-événement au niveau de la Convention de la Majorité présidentielle (CMP). La déclaration de soutien à laquelle l’on était logiquement en droit de s’attendre s’est fait désirer. Et certainement, elle ne viendra plus, vu que la nomination du nouvel attelage gouvernemental remonte au 11 avril dernier. Elle n’est plus d’actualité, du moins sous sa forme de communiqué.
Négligence coupable ? Soutien étriqué au président de la République ? Difficile de répondre.
Ce qui est par contre certain, c’est que silence bruyant de la Majorité présidentielle est intrigant. Ce, d’autant plus, nous revient-il, que certains responsables de la Majorité présidentielle, dans leurs conversations de salons feutrés critiquent vertement la taille du Gouvernement qui est passé de 33 à 35. L’on apprend qu’ils fustigent le nombre élevé de départements ministériels qui jure avec le contexte de pauvreté généralisée dans le pays. En clair, pour eux, il fallait moins de ministères pour des raisons d’économie.
Ce qu’il faut noter, c’est que la marge de progression est très faible. Il y a juste 2 portefeuilles de plus par rapport à l’ancien Gouvernement. Ce n’est pas comme ce pays d’Afrique de l’Ouest, avec pourtant environ 29 milliards d’euros de dette, où le nouveau président a nommé 110 ministres et ministres délégués.
À cette augmentation sensiblement nulle, il faut ajouter le fait que le choix du nombre de ministres dépend de la vision d’un gouvernement à un moment donné. Il est évident que certains départements correspondent à des impératifs du moment. À titre d’exemple, l’on peut citer le ministère des Droits de l’homme et de la réforme de l’État qui prendra en charge la réforme institutionnelle engagée dans notre pays et qui culminera dans la révision constitutionnelle.
Il y a donc des raisons objectives qui justifient la taille de ce Gouvernement qui n’est pas déraisonnable. Cela, les chicaneurs de coulisse devraient pouvoir le comprendre. Hélas, ils entonnent la même musique que ceux qui ont fait le choix de s’opposer au régime, souvent juste pour s’opposer. Un comportement empreint d’une bonne dose d’hypocrisie.
En ce qui du Président IBK, il ne manque pas d’occasion pour secouer sa Majorité dont le soutien est souvent des plus timorés. Ces propos sont illustratifs de son état d’âme vis-à-vis de ceux qui devraient être ses plus fidèles lieutenants : « je ne vous sens pas dans le débat politique. Vous êtes frileux face à une opposition tonitruante. (…) Vous avez toujours un handicap dans la mise en œuvre de mon projet présidentiel. (…) L’heure n’est plus aux scories politiciennes. (…) Ensemble, nous devons travailler à bâtir un Mali fort ».
Pour autant, assure-t-on, il n’y a pas péril en la demeure Majorité présidentielle. « Il est normal qu’il y ait des voix discordantes à certains moments et face à des situations données. C’est aussi cela la règle démocratique qu’il faut accepter. Il est difficile de faire, tout le temps, rentrer tout le monde par la même porte. Mais l’idéal est qu’on aille dans la même direction », a fait savoir un responsable de la Majorité présidentielle qui minimise certaines prises de position antinomiques du mouvement d’ensemble qui sont souvent faites à titre individuel, donc n’engageant pas le parti proprement dit qui est membre du regroupement.
Le moins que l’on puisse dire, est que le Président IBK devrait pouvoir compter sur le soutien sans faille de ceux qui ont décidé de l’accompagner pour la mise en œuvre de son projet présidentiel dont l’un des éléments phares pour cette année est le Programme d’Urgences Sociales. Ce Programme, qui s’étendra sur la période 2017-2020, concernera plus particulièrement les secteurs de l’eau, de l’éducation, de l’énergie, de la santé et des pistes rurales. Il comportera une série d’opérations et de réalisations dont les retombées seront immédiatement perceptibles pour les bénéficiaires. S’y ajoute un programme de généralisation de cantines scolaires ; un vaste programme d’implantation de centrales d’énergie solaire et de centrales hybrides ; l’accès à l’eau, accès tout à la fois géographique et financier. Le rétablissement de la sécurité, la réhabilitation de la cohésion sociale et du vivre ensemble, sont entre autres questions nécessitant une large mobilisation autour du chef de l’État.

Par Bertin DAKOUO

 

Source: info-matin.

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