Le stade du 26 mars de Bamako a refusé du monde , le samedi 12 mai 2018, lors de l’investiture du président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), l’honorable Soumaila Cissé, candidat du parti aux élections présidentielles prochaines dont le 1er tour est prévu pour le 29 juillet. L’occasion pour lui de rassurer les Maliens à relever les grands défis de ce pays.
Les militants de l’URD, les amis, les proches et tous ceux qui voient en Soumaila Cissé, l’espoir et la solution de ce pays, sont venus de partout à travers le monde pour lui apporter leur soutien. C’était en présence des leaders de plusieurs partis politiques de la sous-région dont Sélou Dalein Diallo de la Guinée Conakry ; des présidents de plusieurs partis politiques dont Tiebilé Dramé du Parena , des anciens premiers maliens ; des leaders d’opinion dont Ras Bath…
Maître Demba Traoré, le maître de cérémonie, non moins secrétaire à la communication du bureau national de l’URD donne le ton à la cérémonie tout en rendant hommage à cet homme dont le savoir-faire n’est caché de personne. Il avance que le Mali a trop souffert et qu’il est temps que Soumaila Cissé le sauve. Pour lui, le député de Nianfunké est homme d’expérience, travailleur, rigoureux, ambitieux … et pourra sans nul doute résoudre les problèmes auxquels le Mali fait face. Il a, enfin, appelé les Maliens à matérialiser leur soutien au candidat de l’URD le 29 juillet dans les URNES.
Sous le tonnerre d’applaudissement de ces personnes assoiffées de changement, tout joyeux et avec un grand espoir, le candidat de l’URD, l’honorable Soumaila Cissé a pris la parole.
Apres avoir dressé un tableau sombre de la situation actuelle du pays du à la faillite du pouvoir en place, il a précisé qu’il y’a urgence que le changement vienne.
Les stratégies de Soumaila Cissé pour redonner à ce pays son intégrité, sa dignité et rendre ses citoyens heureux
Point par point, le candidat de l’URD a dévoilé ses stratégies pour mettre fin aux souffrances des populations Maliennes.
D’abord, une fois devenu chef suprême des armées, l’honorable Cissé promet de mettre fin à ces conflits intercommunautaire au centre du Mali à travers le dialogue. « En votre nom, au nom de tout notre peuple, j’engagerai immédiatement un processus politique pour résoudre la crise au Centre », annonce-t-il .Et d’ajouter que ce processus sera fondé sur un dialogue intra et intercommunautaire afin que les populations de ces régions conviennent des conditions de leur cohabitation et de leur accès, dans la paix et la concorde, aux ressources naturelles de leurs contrées.
Aussi, promet-il de mettre en place un gouvernement de redressement national qui s’investira sans relâche à stabiliser le pays, à le réunifier, à réaliser la réconciliation nationale, à conduire les réformes pour refonder l’État.
Pour le retour de la paix et une réconciliation nationale digne de ce nom, Soumaila Cissé affirme qu’il procèdera à la mise en œuvre diligente de l’accord d’Alger conformément aux intérêts du peuple Malien.
Dans le domaine de la lutte contre la corruption, il promet de combattre l’impunité avec détermination.
S’agissant de la défense et de la sécurité, les promesses de l’honorable Soumaila Cissé ont été de taille. D’abord, il affirme qu’il posera les fondations d’une armée nationale reconstituée représentative de la diversité de notre peuple. Aussi, ajoute-t-il, Je lancerai une vaste campagne de recrutements dans toutes les régions du pays pour renforcer les effectifs de l’armée . Les ressources financières destinées aux FAMAS seront sacrées : quiconque détournera l’argent des FAMAS sera judiciairement poursuivi. Ce n’est pas tout. Le chef de file de l’opposition malienne promet que l’Etat rendra, de façon systématique, des hommages aux militaires tombés sur le champ d’honneur pour la liberté du Mali. « Je ferai ériger des cimetières militaires afin de réserver une sépulture décente à nos héros morts pour notre pays. Je moderniserai l’outil de renseignements », ajoute-t-il.
Quant à la sécurité d’Etat, elle cessera d’être une police politique. Elle sera réorganisée en profondeur et mise exclusivement au service des intérêts supérieurs du pays et sera un puissant levier de la lutte contre le terrorisme, selon Soumi Champion.
Pour la transparence et la protection de l’argent public, le candidat de l’Alternance promet d’instaurer de nouveaux seuils et de nouvelles pratiques dans la passation des marchés publics.
Parlant de la gestion des medias d’Etat , Soumaila Cissé dira qu’il s’engagera pour l’indépendance de l’ORTM par une gouvernance vertueuse et responsable, pour en faire véritablement une radio et une télévision publique au service du pays tout entier.
Soumaila Cissé taquine Ibk de passage. « Enfin, à titre personnel, je m’engage à être exemplaire ! Ma famille sera tenue à l’écart de la gestion de l’État : aucun de mes enfants, ne sera ni ministre ni député, aucun de mes neveux ne sera ministre », laisse -t -il entendre avant d’ajouter qu’en conformité avec l’article 37 de la Constitution, il procédera, devant la Cour Suprême, à la déclaration publique de ses biens dès son entrée en fonction.
La question de la décentralisation n’a été aux oubliettes. Il promet de la renforcer car il estime que la gouvernance locale est le meilleur moyen d’impliquer les citoyens dans le développement de leur terroir.
Le chef de file de l’opposition va plus loin dans ses promesses. « Je ferai de ma présidence un quinquennat de réformes et de refondation de l’État.
Je m’y engage ! », a-t-il rassuré. Pour lui, le choix de l’Alternance s’impose à tous car le Mali a besoin d’une vision, d’un cap et d’un programme adapté.
Pour Soumaila Cissé, vu l’échec patent du régime en place, le changement s’impose à tous les Maliens.
Selon le président de l’URD, il a sillonné et continue de sillonner l’ensemble du pays pour vous rencontrer et vous écouter ; pour recueillir et saisir l’importance et la complexité des frustrations des Maliens, de leurs peurs et de leurs douleurs ; pour entendre leurs besoins et leurs espérances quant à leur avenir. Il affirme avoir entendu toutes les couches et noté les difficultés de chacune .
Pour l’ancien adversaire d’IBK en 2013, ce qui est urgent aujourd’hui et qu’il pourra sans doute rassurer les Maliens, c’est de donner aux forces de Défense et de Sécurité les moyens de leurs missions, ; investir dans les infrastructures ; moderniser l’agriculture et l’élevage ; garantir la sécurité alimentaire ; sauvegarder l’environnement ; donner aux enfants une éducation de qualité ; fournir à tous les compatriotes des services efficaces de santé ; créer massivement des emplois et vivifier le tissu économique ; renforcer la performance administrative ; rendre le cadre de vie des Maliens meilleur et tendre enfin vers une émergence durable.
Aux dires de l’ancien président de la commission de l’UEMOA, lors des élections présidentielles à venir, les Maliens n’ont que deux choix. « Notre pays est à présent devant un choix majeur : ou bien continuer sur le chemin actuel qui conduit à l’échec et au chaos, ou bien se redresser pour redevenir ce que le Mali a toujours été : un pays stable, libre, uni et fier », a-t-il laissé entendre.
Avant de terminer, il a précisé que son programme de gouvernance qui est un fruit d’une véritable consultation populaire, est ambitieux. Ce programme s’appuie sur 5 piliers qui répondent aux problèmes des Maliens…
Boureima Guindo
Source: Le Pays
