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Soumaila Cissé lors de la conférence de presse du FSD : « Pour nous, le préalable est et demeure l’organisation d’un dialogue national inclusif »

Après avoir boycotté la cérémonie de remise par le président de la République de l’avant-projet de la révision constitutionnelle aux leaders de l’opposition, le Front pour la Sauvegarde de la démocratie (FSD) a expliqué sa décision à travers une conférence de presse à la maison de la presse le vendredi 12 avril. Animée par l’honorable Soumaila Cissé, cette conférence a enregistré la présence de Choguel Kokalla Maiga, Me Mountaga Tall, Konimba Sidibé,…

Malgré les multiples crises éducatives, sécuritaires, financières, le président de la République compte réviser la constitution de 1992. Chose que le front de Soumaila Cissé désapprouve. « L’heure est grave ! », déclare le président du FSD avant de déplorer les atteintes aux libertés individuelles et collectives. Aussi, Soumaila Cissé a profité de cette conférence de presse pour condamner les attaques contre les lieux de culte, notamment celle contre les Zawiya Hamallistes à Bamako.

À en croire le chef de file de l’opposition, la détérioration de la sécurité dans le centre du pays est une raison pour alarmer le peuple malien. « L’ampleur de la violence a atteint des seuils jamais vus dans notre pays », laisse-t-il entendre.

Pour Soumaila Cissé et ses camarades, malgré cette situation, l’État n’a pas pu réunir les Maliens pour un vrai dialogue. «Le dialogue politique ressemble plus à un jeu de ruse et de malice pour gagner du temps, plutôt que pour affronter la réalité », clashe t-il les gouvernants. Soumaila Cissé n’en décolère pas et ajoute : « Nos interlocuteurs, après plusieurs pirouettes se sont subtilement arrangés pour revenir au point de départ ». À en croire le président du FSD, le pouvoir en place n’a pas de solutions nouvelles à offrir aux Maliens. Il estime que les gouvernants persistent et signent dans « le déni de la réalité ». « Ils menacent de rompre le fil du dialogue en campant sur des positions anachroniques et sans issue », signe le président de l’URD.

À en croire le député de Niafunké, lui et ses camarades ne peuvent pas se taire face à cette situation plus que grave. « Nous taire aujourd’hui serait donc une trahison ! Ne pas agir serait également d’une lâcheté infinie ! », a affirmé Soumaila Cissé pour dire combien ils sont déterminés à aller jusqu’au bout.

Aux dires de Soumaila Cissé, ils ont accepté la « main tendue » pour promouvoir un dialogue républicain de sortie de crise.

Les choses n’ont pas changé malgré leur rencontre avec IBK

À en croire l’honorable Soumaila Cissé, malgré les propositions qu’ils ont faites en faveur d’un dialogue politique, rien n’a été fait dans ce sens par le régime en place. Il déplore que les manifestations soient toujours interdites par un Arrêté scélérat du Gouverneur du district de Bamako, « Arrêté illégal » car violant notre Constitution ; des citoyens sont toujours en prison pour des motifs politiques ; l’agenda politique du gouvernement reste obstinément centré sur la mise en œuvre de la révision constitutionnelle…

Pour le FSD, l’heure n’est ni aux atermoiements ni aux petits calculs politiciens ! Il affirme qu’ils ne seront jamais complices d’une quelconque impuissance ou indifférence face aux tueries en masse en cours au centre du Mali, face à la détresse des enseignants, des médecins, des magistrats, des cheminots et de toutes les couches sociales du Mali !

La révision constitutionnelle n’est pas la priorité

Si la révision constitutionnelle apparaît comme la seule priorité du moment aux yeux des gouvernants, ce n’est pas le cas chez le FSD qui estime que la priorité est la résolution des crises graves que traverse ce pays. « C’est pour cette raison que nous avons décliné l’invitation qui nous a été faite de participer à une cérémonie de remise de l’avant-projet de réforme constitutionnelle à Koulouba, le 10 avril 2019 », a déclaré l’honorable Soumaila Cissé devant ses militants. Pour ce front d’opposition malienne, l’urgence est au dialogue politique national inclusif. « Une réponse claire : pour nous, le préalable est et demeure l’organisation d’un dialogue national inclusif », a-t-il insisté.

Le dialogue politique national que veut ce front est celui pour un consensus élargi aboutissant à un accord politique accepté par tous.

Avant de terminer, le 1er responsable du FSD a rappelé que son front a participé au rassemblement historique du 5 avril avant d’inviter le régime à écouter le peuple. « Que le pouvoir en place se rende compte que notre pays n’est plus un pays normal, qu’il écoute enfin le cri de détresse du peuple dans ses doléances et ses exigences ! »

Boureima Guindo

Source: Le Pays

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