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Soumaïla Cissé, le convive de Koulouba qui tance son hôteL

Le chef de file de l’opposition n’aura pas été du tout courtois lors de son récent passage à Koulouba où il prenait langue avec le chef de l’Etat. Connu pour un franc-parler parfois abrupt, Soumaïla Cissé n’a point failli à cette réputation en intervenant sur les antennes de l’IOrtm au sortir de l’audience où il a été convié par le locataire de Koulouba. Tout en appréciant l’initiative de partager les préoccupations nationales avec l’ensemble des composantes politiques, le président de l’Urd n’a pu se passer, pour une fois au moins, de tancer son hôte. Il a déclaré haut et fort et sans ambages avoir rencontré un président complètement dépassé par les événements et très peu au fait de ce qui se passe dans son pays. Et dire que la Chaine nationale ne s’est même pas donné la peine de censurer la une séquence aussi alarmante

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3 ans, trois PM, trois Ségals

Il ne paraît pas point vraisemblable que la série va s’arrêter à 3, d’autant qu’il reste encore deux longues années d’un mandat dont la troisième bougie vient d’être soufflée. Au fait, en faisant le bilan de son parcours, difficile de ne pas intégrer la fréquence des bouleversements déstabilisant pour le fonctionnement de l’Etat et de l’administration. En trois ans, effet, Ibk se trouve à son troisième premier ministre et trois gouvernements ayant connu chacun au moins un réaménagement. L’instabilité ne concerne pas que la seule institution gouvernementale.

Depuis l’avènement d’IBK, l’institution présidentielle a connu autant de perturbations  avec trois Secrétaires généraux suite à la récente nomination de SoumeylouBoubeyeMaiga en remplacement de Mohamed Alhousseini Touré. Beaucoup d’observateurs estiment que cela tient au fait que le régime tâtonne encore et n’a pas encore fini de chercher ses marques. Les observateurs sont tout de même persuadés qu’avec Boubeye un terme sera mis à la série du moins pour ce qui est des Segals. A moins de porter l’intéressé sur un piédestal supérieur : le poste de chef du Gouvernement.

Quand l’Etat malien se traine  aux pieds de familles

Qui l’eut cru ? L’Etat malien – dont l’autorité aurait dû être réhabilitée avec l’avènement d’IBK – perd progressivement de sa superbe depuis trois ans. En plus d’un devoir citoyen et d’un incivisme au rabais, l’autorité et même la souveraineté de l’Etat est ravalé aux pâquerettes même par la plus haute autorité de la République. En atteste, en effet, cette démarche inédite du chef de l’Etat qui a eu l’imagination triviale de se déplacer en personne pour rendre un visite aux familles fondatrices de Bamako. Le cortège présidentiel et tous les symboles de l’Etat ont été mobilisés pour cette marque de considération excessive à friser l’obséquiosité. Mais naïf qui pense qu’une telle générosité est désintéressée, à deux années de l’élection présidentielle où devrait normalement rempiler. A noter que les hôtes d’IBK ont eux-mêmes lâché le mot en indiquant que la fatwa sera prononcée a tous ceux des leurs qui n’auront pas accompagné la cadence de l’accompagnement politique du visiteur.

Les maires indignés par le président de la République

Le chef de l’Etat se distingue de plus en plus par la subtilité de dire en langue vernaculaire tout ce que la gêne l’empêche de dire en langue française. Si la manœuvre passe avec la communauté diplomatique résidant au Mali, elle passe difficilement inaperçue quand les critiques concernent ses propres compatriotes. C’est le cas par exemple des élus municipaux qui ont eu la désagréable surprise d’être perçu par le président de la République de la même façon qu’ils le sont dans l’imaginaire populaire. Répondant aux questions des confrères dans le cadre du bilan de ses trois années, IBK a dit sans fioriture que les Maires maliens sont des voleurs, allusion faite notamment à la réputation de spéculateur foncier qui leur colle aux basques. La sortie d’IBK a naturellement indigné les nombreux maires qui se battent comme des beaux diables pour faire face aux besoins sociaux les plus pressants de leurs administrés dans les domaines où la défaillance de l’Etat brise leur espoir. Grâce au créneau de la coopération décentralisée, ils arrivent notamment à mobiliser de nombreux fonds auprès des partenaires chez qui l’Etat a peu de crédit.

La Rédaction

 

 

Source : Le Témoin

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