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Sondage d’opinions : .IBK noté 4/10 pour sa gestion globale du pays . Soumaila Cissé obtient autant pour le rôle joué en tant qu’opposant

4.58/10, 4.86/10 et 4.44/10. Ce sont là les notes que recueille le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, à l’issue d’un sondage effectué auprès des populations du district, respectivement pour la gestion globale du pays, la gestion des problèmes du nord et sa lutte contre la corruption. Pour la gestion du conflit interne à l’armée, il obtient une notre de 6/10. Ces résultats (reflétant l’opinion de la population malienne, au moment où le chef de l’Etat vient de boucler deux ans à la présidence de la République) font suite à une enquête effectuée en début du mois d’octobre (2 au 5) par l’institut de sondage GISSE (Groupement d’Intérêt Scientifique des Statisticiens Économistes) Le même sondage a mesuré la cote du chef de file de l’opposition. Qui contient également la médiocre note de 4.36/10, pour le rôle joué en tant qu’opposant durant ces deux premières années de la gouvernance IBK.   

ibrahim boubacar keita ibk descente vol avionEn 2013, lorsqu’il venait aux affaires, la cote de popularité du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, était au plus haut. Tous les sondages effectués, en son temps, le plaçaient sans équivoque devant tous les autres candidats. L’homme incarnait, en effet, l’espoir pour un peuple qui avait des attentes à la fois fortes et surtout urgentes. Ces attentes sur lesquelles le candidat (lui-même) n’avait pas hésité à surfer durant la campagne électorale à la présidentielle, ont surtout pour nom : lutte contre la corruption et la prédation des deniers de l’Etat, règlement de la crise du Nord, restauration de l’intégrité territoriale du pays et de l’autorité de l’Etat, la réforme (la refondation ?) de l’armée malienne et sa dotation en moyens robustes à même de la hisser à la hauteur des menaces contemporaines. Le président IBK s’était aussi engagé à lutter contre la faim en donnant abondamment à manger à la population qui n’avait pratiquement plus de pouvoir d’achat vis-à-vis face à la grimpette du prix des produits de première nécessité.

Avec les élections présidentielles de 2013, et la candidature de Ibrahim Boubacar Keita, c’est tout le peuple malien (hommes, femmes, jeunes et vieux) qui s’était mobilisé pour le porter aux plus hautes fonctions de l’Etat. «Si les urnes ne le donnent pas vainqueur, ce sera le bain de sang…Nous avons déjà acheté tout ce qu’on peut trouver comme couteaux, coupe-coupe et haches se trouvant au marché de Sougouni Kura». Ce sont là des paroles qu’on entendait sur les lèvres de pas mal de supporteurs du candidat du Rassemblement pour le Mali.

A la proclamation des résultats du 1er tour de la présidentielle, IBK (sans surprise) se classa en tête de la flopée de candidats, avant de l’emporter, au second tour, face à Soumaila Cissé, candidat de l’URD et du regroupement de partis politiques, le Front pour la Démocratie et la République (FDR). La confirmation de l’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta, par les 9 sages de la Cour constitutionnelle, a donné lieu à une manifestation populaire jamais égalée dans la célébration de la victoire d’un candidat à la présidentielle au Mali. Le peuple malien venait de remplir sa part de contrat envers un homme : IBK. Il revenait (donc) au nouveau président de la République de prouver, durant son mandat, qu’il est tout à fait digne de toute marque de confiance et d’estime, en traduisant simplement en réalité concrète ses propres engagements….

Le 4 septembre dernier, il (IBK) bouclait ses 24 mois (2 ans) à la magistrature suprême. Un temps suffisant, selon beaucoup de gens, pour faire l’évaluation (à mi parcourt) d’un quinquennat qui prendra fin en 2018. A-t-il réussi ? A-t-il (à ce stade) engrangé suffisamment d’acquis au regard des attentes de son peuple? La réponse à ces deux questions appelle une réponse négative Quand on se réfère aux résultats de l’enquête d’opinions que vient d’effectuer l’Institut de sondage GISSE. Ce sondage d’opinion (organisé à Bamako, du 2 au 5 octobre 2015) a touché un échantillon de 1060 personnes âgées de 18 ans et plus.   Son objectif ? Mesurer  la satisfaction de la population concernant la gestion du Président IBK pendant ses deux années passées au pouvoir. Mais le sondage a permis, aussi, de mesurer la satisfaction des populations dans 5 domaines spécifiques : gestion des problèmes du nord ; gestion de la crise interne à l’armée et consécutive à l’affaire béret rouge/béret vert ; la lutte contre la corruption, la lutte contre l’insécurité, la lutte contre la pauvreté.

La démarche consistait à faire évaluer l’action du chef de l’Etat, (par le peuple). Qui, selon le domaine concerné, lui attribue une note comprise entre 0 à 10.

A l’analyse des résultats issus de l’enquête, un constat se dégage : l’insatisfaction du peuple vis-à-vis de ce que le président a entrepris jusque-là. Ainsi, pour la gestion globale du pays : le chef de l’Etat est noté 4.58/10 ; 4.86 pour sa gestion des problèmes du nord ; et 4.44 pour sa lutte contre la corruption. Il n’y a que pour la gestion du conflit interne à l’armée qu’il obtient la notre de 6/10.

Un décryptage de ces résultats, permet donc de voir que le président IBK, a relativement bien géré la crise interne à l’armée. Ce qui n’est pas le cas de la question du nord où l’opinion lui attribue 4.9/10. Dans ce secteur où, 45% des sondés se sont dits insatisfaits de ce qu’il a accompli dans ce cadre, le chef de l’Etat doit encore fournir beaucoup d’effort. La note qu’il a obtenue (4.9/10) montre bien qu’il est toujours en deçà de la moyenne et donc doit mieux faire pour être à la hauteur des attentes de son peuple.

Dans un autre domaine, celui de la lutte contre la corruption, l’opinion publique, n’est pas moins sévère avec le chef de l’Etat, noté 4.44/10. Ce qui est loin d’être fameux pour un homme qui a décrété l’année 2014, année de lutte contre la corruption et la délinquance financière. Sur ce registre, l’opinion donne au chef de l’Etat une note qui est largement inférieure à la moyenne. A ce niveau, toutes les manifestations de la corruption sont dénoncées, particulièrement celle touchant directement les pauvres : la corruption des policiers dans la circulation routière et celle que les usagers rencontrent couramment au niveau de l’administration publique.

source : La Rédaction

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