Malgré l’invitation des Chefs d’État de la CEDEAO, le Président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA, ne fera le déplacement à la capitale ghanéenne (Accra) pour prendre part ce vendredi 25 mars 2022 aux travaux du Sommet extraordinaire de l’Organisation sous-régionale. L’information a fait l’objet d’un communiqué ce jeudi 24 mars 2022, signé par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye DIOP. Dans ce document, il était précisé que les Mali sera représenté par une délégation ministérielle. Mais dans l’après-midi le ministre DIOP a posté un message sur sa page twitter indique que le CEDEAO s’autorise un président à se faire représenter par un ministre à un Sommet auquel est convié les Chefs d’État.
En terme clair, le Mali se absent à Accra où se tient un sommet consacré à notre pays malgré les sollicitations des organisateurs de la rencontre.
Un faux bond qui en dit long sur l’état des relations entre pays et les responsables de l’organisation sous régionale, très tendues depuis le Sommet du 9 janvier 2022.
Dans une correspondance adressée au ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye DIOP, par la Commission de la CEDEAO en date du mardi 22 mars 2022, les Chefs d’État de l’Organisation sous régionale (CEDEAO) ont invité le président de la Transition, Assimi GOITA, à prendre part à ‘’un Sommet extraordinaire’’ ce vendredi qui va statuer sur le Mali.
Cette invitation de la CEDEAO intervient deux mois après les sanctions de ces mêmes Chefs d’État contre le Mali, à la suite du bras de fer entre les deux parties autour du délai de la Transition au Mali.
Une invitation que le président de la transition, le colonel Assimi GOITA, a décliné en décidant de faire représenter le Mali par 4 membres du Gouvernement.
Une requête que la CEDEAO a rejetée au motif que le format de la rencontre veut que ça soit des échanges entre Chefs d’État et qu’il ne soit pas envisageable qu’un Chef d’État se fasse représenter.
Dans un communiqué signé hier jeudi 24 mars 2022, par le ministre DIOP il a été noté que «le Président de la Transition marque sa disponibilité à interagir, au cours de ladite session, avec ses pairs par visioconférence sur tout point relatif à la situation au Mali ».
Cependant, des partis politiques et regroupements réunis dans un Cadre d’Échanges ont lancé un ‘’ultimatum depuis le 9 février 2022, qu’ils ne vont plus reconnaître les autorités de la Transition à partir de ce vendredi 25 mars 2022.
C’est aujourd’hui 25 mars 2022, jour du Sommet d’Accra que le Cadre d’échanges des partis politiques et regroupements de partis politiques pour une Transition réussie s’est fixée pour retirer son onction aux autorités de la transition et mettre en place un nouveau gouvernement dirigé par un Premier ministre neutre ; et installer un nouveau Conseil national de transition (CNT).
Au même moment, les Chefs d’État de la CEDEAO convoquent un Sommet extraordinaire auquel ils invitent le Président de la Transition décrié par des politiques du Cadre.
Ce qui expliquerait peut-être, l’absence du Colonel Assimi GOITA au Sommet extraordinaire de ce jour, 25 mars 2022.
À noter que parmi les trois pays qui sont dans le viseur de la CEDEAO, le cas du Mali sera particulièrement scruté puisque Bamako et l’organisation sous-régionale ne sifflent pas la même trompette par rapport à la durée de la transition.
Par SABA BALLO
Source : Info-Matin