Les résultats du rapport final du 6e numéro de l’enquête d’opinion dénommée « Mali-mètre », réalisée par la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, montrent que l’insécurité avec 71,7 % des enquêtés, demeure aujourd’hui la préoccupation majeure du citoyen. Elle est suivie du chômage (49,9 %), de la précarité alimentaire (44,3 %), de l’appauvrissement des populations (27,4 %) et de la corruption (27,1 %).
La FES réalise depuis 2012 un grand sondage auprès de la population. L’objectif principal de l’étude est de déterminer la perception et l’appréciation des citoyens maliens sur les aspects dominant de l’actualité sociopolitique.
L’ambassadeur de la RFA au Mali, S. E. M. Günter Overfeld, le représentant résident de la FES, Jan Henrik Fahlbusch, et Abdourahmane Dicko, chargé des programmes à la FES étaient, jeudi dernier, face à la presse pour présenter les résultats du sondage d’opinion du 6e numéro. Il a été réalisé du 18 au 25 mai 2015 dans l’ensemble des capitales régionales, excepté Kidal à cause de l’insécurité qui y prévaut.
Le rapport met l’accent sur la perception des défis majeurs dans notre pays, de la confiance des Mali aux institutions dont le président de République et l’Assemblée nationale, de l’opération Barkhane, de la Minusma, de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, du chômage, de la corruption, etc. Il a aussi tenu compte de la bonne gouvernance et de l’insécurité dans notre pays.
Dans sa présentation, Abdourahmane Dicko dira que l’insécurité demeure aujourd’hui la préoccupation de 71,7 % de nos compatriotes. « Plus des deux tiers (66,3 %) des citoyens font confiance (23,3 %) ou très confiance (43 %) au président de la République pour faire face aux défis sécuritaires, institutionnels et socio-économiques actuels du Mali, contre plus d’un cinquième (16 %) qui lui font un peu confiance et autant (15 %) qui ne lui font pas confiance ».
Il a souligné que plus de deux citoyens sur trois (67 %) estiment que le niveau de la corruption au Mali est élevé (23,8 %) ou très élevé (43,2 %). Les secteurs les plus concernés par la corruption sont : la police (52 %), la justice (44,4 %), les mairies (36,8 %) la douane (34,5 %), la santé (32 %) et l’école (30 %).
Actualité oblige, l’enquête a tenu compte de ce que pensent les Maliens de l’accord pour la paix signé entre le gouvernement et les groupes armées. La grande partie des enquêtés (80,1 %) pensent que la signature de l’accord par le gouvernement du Mali est une bonne chose (42,2 %) ou une très bonne chose (37,9 %). Une faible minorité (12,3 %) désapprouve cette signature et 7,5 % sont sans opinion.
L’enquête a été réalisée sur un échantillon de 1803 personnes âgées de 18 ans et plus.
PAR MLSIDIBE
Source : La Rédaction
