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Société : Les rumeurs qui ‘’tuent’’

«Les rumeurs sont dangereuses. Elles transforment quelques blessés en nombreux morts, un produit chimique en produit radioactif…». Tout cela passe encore. Mais lorsqu’elles transforment l’absence momentanée ‘’d’un chef d’Etat en décès’’, il y a de quoi s’intéresser aux motivations qui sous-tendent de telles médisances.

 

On se souvient qu’alors qu’il était Premier ministre de Alpha O. Konaré, Ibrahim Boubacar Keïta avaient été l’objet des rumeurs les plus folles sur sa santé. Il fut même contraint de profiter, à l’époque, d’une antenne pour répondre à qui de droit. Lors de la dernière campagne présidentielle dont il sortit vainqueur, la même rumeur a circulé de plus belle. Et le candidat jugeait encore nécessaire de rassurer sur sa bonne santé. Comme si cela ne suffisait, voilà que ce qui peut être considéré comme la rumeur de l’année le donne finalement pour ‘’mort’’. Et pour soutenir cette rumeur macabre, chacun y alla de ses arguments les plus insolites. «Vous souvenez-vous, disait-on ici et là, il aurait perdu son bonnet alors qu’il s’était rendu à la frontière guinéenne pour sensibiliser sur l’épidémie d’Ebola…Ce n’était pas bon signe…». Ou encore, «il n’y a pas longtemps au sommet du CILSS à Bamako, une ampoule au-dessus de sa tête aurait éclaté et ne serait tombée que sur lui parmi ses autres homologues…tout cela, c’est significatif… » Bref, on en a entendu de toutes sortes.

Nous nous posons alors un certain nombre de questions : Pourquoi toutes ces rumeurs de mauvais goût ? Que cacheraient-elles ? Les psychologues et autres sociologues ont sûrement de la matière à moudre. En attendant leurs analyses réfléchies et rationnelles, ‘’Monsieur Psycho-sociologue de la rue’’ a ses réponses toutes prêtes : «D’abord la rumeur-surtout négative-est inhérente à la ‘’nature malienne’’. Ensuite, le timing de telles rumeurs n’est guère fortuit. Quand il était Premier ministre, les critiques enflaient sur sa gestion d’un certain nombre de choses. Maintenant qu’il est président de la République, le ‘’camp des déçus’’ s’agrandit de jour en jour. Alors, entre l’habitude et un souhait inavoué…Puisse Dieu nous épargner une énième crise».

La Rédaction

 

source : Le Point

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