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SNJ-BAPHO: Visite du ministre de la jeunesse et des sports à Mme Traoré, mère d’un nouveau-né L’image de la honte

L’aventure des 807 éléments dont 281 femmes admises à la Fonction publique suit tristement son cours.

 

 Plusieurs journaux de la place se sont penchés sur le dossier pour dénoncer le calvaire de ces hommes et femmes pris au piège par la volonté de fuir le chômage. Dès l’annonce de leur départ imminent, évidemment sans une bonne forme, nous avons tenté d’alerter sur les conséquences de cette légèreté dans son organisme. À l’époque, nous étions convaincus que la mauvaise organisation de ce programme (cher au président dont la nécessité ne fait aucun défaut) allait zapper le bien-fondé de cette belle initiative. Mais hélas, le pire s’est produit.

À ce jour, 200 sont indisponibles pour plusieurs motifs : abandon pour cause de manœuvre intense, maladies et cas de crises répétitives. Deux cas de fausses-couches dont un grave évacué sur l’hôpital de Ségou ont été signalés. La joie d’avoir passé à la Fonction publique s’est vite transformée en cauchemar avec cette formation militaire de base. Les candidats n’ont pas été recrutés sur les exigences militaires. Ça, les instructeurs s’en moquent éperdument. Aujourd’hui, les ministères en charge de ce programme à savoir le ministère de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et du ministère de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social tentent de sauver ce qui peut être sauver. Ils se livrent désormais à un défilé entre Bamako et Bapho. La scène surréaliste, c’est lorsque le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher, a publié fièrement une photo avec une recrue en la personne de Mme Traoré venant d’accoucher. Une image de la honte. Comment une femme enceinte peut se retrouver dans un camp de formation militaire jusqu’à y accoucher. Depuis quand des personnes dans cet état, sont admises à de telles formations ? Nous passons sous silence ces braves dames qui allaitent, ces handicapés et autres malades. Quelle urgence il y a à vouloir séparer pendant six longs mois une femme de son époux et ses enfants ? Quelle urgence de vouloir séparer un chef de famille de son épouse et ses enfants ? Des innocents dont le seul tort a été de passer à la Fonction publique. Une fonction publique pour laquelle ils vont devoir travailler six mois sans salaire.

D’après nos confrères du journal Aujourd’hui, le premier national de la statistique, dépassé par les manœuvres militaires, a abandonné ses camarades en pleine journée sous le coup de la fatigue. Il a dit préféré sa santé à la Fonction publique. Le candidat a décidé de quitter le Centre d’instruction de Bapho en remettant le matériel militaire qui lui avait été remis (kit complet) pour la formation aux instructeurs.

L’autre mise en scène pour cacher cette lamentable situation est la délégation ministérielle « à la corvée » pour souhaiter un bon appétit aux recrues de la Fonction publique.

“Arrivés à Segou, à l’heure du déjeuner, précisément dans le camp de Bapho, les dames de la délégation ministérielle n’ont pas hésité à se soumettre à la corvée de cuisine,” peut-on lire dans un article sur la page du ministère de la fonction publique.

Selon nos indiscrétions, il a fallu des semaines de répétitions pour donner une image des recrues qui ne cessent de compter les jours.

À suivre

Amadingué SAGARA

Source : SOLONI

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