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Situation sécuritaire au sahel : Le Mali snobé par les grandes puissances

Alors que le Mali est considéré à tort ou à raison comme l’épicentre du terrorisme dans le Sahel, c’est plutôt le Niger qui aiguise les appétits des grandes puissances. Tout un paradoxe au vu de l’installation des bases militaires des grandes puissances au Niger.

C’est à la limite si les pays voisins du Mali ne se moquent pas de notre situation qui rime avec insécurité et terrorisme. Nous avons en mémoire les nombreuses récriminations de leurs autorités sur la situation sécuritaire dans notre pays qui se dégrade, l’acharnement au quotidien de la presse algérienne, depuis quelques jours c’est celle du Sénégal qui est rentrée dans la danse.

Le célèbre chroniqueur Babacar Justin Ndiaye évoque l’envoi de la Force de réaction rapide des Jambars au Mali. Selon lui, c’est au regard de la conjoncture tragiquement dégradée que le président Macky Sall – à la demande de la France et avec la bénédiction de l’ONU a projeté une Force de réaction rapide (unités terrestres et aéromobiles) des Jambars, à Mopti, le nouvel épicentre de l’offensive terroriste.

Si l’on en croit M. Ndiaye, les militaires sénégalais en question sont formés d’éléments issus du contingent sénégalais de la Minusma et de détachements anciennement logés à l’Onuci-Côte d’Ivoire, la Force sénégalaise de réaction rapide (FSRR) déjà en patrouille et en mission d’aération de zones, au profit de toutes les unités déployées dans le Centre du Mali.

Et d’expliquer qu’il y a deux semaines, les Jambars ont eu un premier contact avec l’ennemi, dans le secteur infernal de Boni, où un car de forains en provenance du Burkina a récemment sauté sur une mine. Après avoir déjoué une attaque à l’engin explosif improvisé (IED), les soldats sénégalais ont ouvert un feu nourri sur les terroristes qui ont détalé.

Bousculade des grandes puissances

Plus loin, le confrère fait cas de la nouvelle donne au Sahel qui ne favorise pas forcément le Mali.  En effet, les lendemains incertains et alarmants du Mali ont, d’ores et déjà, surévalué la position stratégique du Niger. La France y possède deux bases militaires : une escadrille de Mirage à Niamey (Niamey est plus sûre que Gao) et des fantassins à Madama, en plein désert du Ténéré.

De son côté, l’Allemagne a fixé son choix sur l’Ouest du Niger, en vue d’y installer – c’est imminent – une base d’appui à la Minusma. La liste européenne n’est pas bouclée puisque les soldats italiens encore présents en Irak et en Afghanistan seront prochainement dirigés sur le Niger. Les enjeux sahéliens ont également attiré l’US Army. Washington a installé une base de drones à Agadez et renforce constamment sa coopération militaire avec le Niger, aussi bien en effectifs (nombre croissant d’instructeurs américains) qu’en équipements fournis à l’armée nigérienne.

Comme on le voit, les enjeux du Sahel sont considérables. Comme on le constate, les Etats cachent l’Histoire et les intérêts des guerres. Celle censée être menée contre les terroristes, au Sahel, n’a pas encore révélé tous ses secrets.

Dans cette ruée des grandes puissances vers le Niger, il faut reconnaitre qu’il y a quelque part une volonté de mise à l’écart le Mali. Une telle hypothèse jure avec le rôle que joue notre pays dans la lutte contre le terrorisme notamment son engagement dans le G5-Sahel.

A. M. C.

L’Indicateur du Renouveau

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