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Situation des droits de l’homme au Mali : Amnesty International fait le point sur Kidal

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Le siège de Amnesty International/Mali à Bamako a servi de cadre, le jeudi 21 août courant, à une conférence de presse au cours de laquelle fut présenté le rapport sur une enquête réalisée au mois de juin 2014 sur la situation des droits de l’homme au Mali, plus particulièrement à Kidal et Bamako, dont les résultats font état de plusieurs cas de violations de droits de l’homme. La situation des détenus mineurs a elle aussi été évoquée.

 

Les principaux animateurs de cette conférence de presse étaient M. Saloum Traoré, directeur exécutif Amnesty International/Mali, M. Abba Touré, coordinateur Amnesty International/Mali, et M. Hamane Touré, coordinateur Edh (Éducation des Droits de l’Homme) de Amnesty International.

 

Amnesty International est une organisation qui se veut fidèle à sa vision d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres textes internationaux relatifs aux droits humains.

 

Le 7è rapport Amnesty International sur le Mali, intitulé “Mali : Halte aux violations persistantes des droits de l’humains par toutes les parties au conflit”, est un document de 22 pages présentant les conclusions d’une mission de recherche visant à évaluer des droits humains dans le pays au mois de juin 2014. Il met en lumière des éléments attestant des cas de morts en détention et de violences infligées à la population civile par des groupes armés.

 

Dans ce rapport, Amnesty International présente aussi de nouveaux cas d’enfants arrêtés entre mi 2013-2014.

 

“Accusés d’appartenance à des groupes armés et de possession illégale d’armes et de munitions, ils sont actuellement maintenus en détention avec les adultes, en violation des obligations internationales relatives aux droits humains incombant au Mali, et du protocole d’accord signé entre le Gouvernement malien et les Nations Unies”, a affirmé M. Saloum Traoré, directeur exécutif Amnesty International/ Mali.

 

D’après Gacton Mootoo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, “les mineurs paient un lourd tribut dans ce conflit. Certains d’entre eux, âgés de 16 ans seulement, sont recrutés comme enfants soldats et ceux qui sont accusés d’appartenir à des groupes armés sont enfermés avec des adultes, sans pouvoir consulter un avocat, ni recevoir de visites de leurs familles”.

 

Selon le rapport, depuis le début du conflit en janvier 2012, des dizaines d’adolescents ont été recrutés par les milices pro-gouvernementales comme par les groupes armés d’opposition, et les autorités maliennes ont arrêté des mineurs. Les autorités maliennes les soupçonnent d’appartenir à des groupes armés et les maintiennent en détention dans la prison civile et au Camp I de la gendarmerie, à Bamako.

 

Ils n’ont pu consulter d’avocats, ni recevoir la visite de leurs familles, notamment parce qu’ils sont incarcérés trop loin de chez eux, a déclaré M. Saloum Traoré.

Sur la situation de Kidal, lors du passage du Premier ministre Moussa Mara, le 21 mai dernier, Amnesty International a enquêté sur les affrontements qui ont eu lieu au gouvernorat de Kidal et au nord du Mali, recueillant des informations sur l’insécurité et sur les violences infligées aux civils par les des groupes armés d’opposition, notamment le Mouvement national de Libération de l’Azawad (Mnla), le Hcua et le Maa.

 

Ainsi, Amnesty International a confirmé, lors du point de presse du jeudi dernier, et ce en s’appuyant sur de multiples sources, notamment des témoins oculaires, que des homicides délibérés ont été commis par des membres de groupes armés au bureau du gouvernorat de Kidal, où ces individus ont pénétré le 17 mai 2014, assassinant huit civils dont six représentants du Gouvernement.

 

C’est pourquoi, selon le directeur exécutif d’Amnesty International/Mali, l’organisation mère a formulé des recommandations demandant à ce que, suite au passage du Premier ministre à Kidal, des enquêtes approfondies impartiales et efficaces soient menées dans les meilleurs délais sur toutes les allégations de crimes de droit international et que les auteurs présumés de ces actes soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables. Et que les adolescents actuellement détenus dans des prisons pour adultes soient transférés vers des agences gouvernementales ou des organismes qui leur garantiront les protections spéciales que prévoit le droit International.

 

Alpha C SOW

SOURCE: Nouvel Horizon

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