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Situation au nord du Mali : Le drapeau du Mnla flotte presque partout

Au grand dam de ses habitants, des localités entières sont aujourd’hui occupées par des terroristes et autres jihadistes qui ont naguère écumé le septentrion de notre pays. Tout est parti de la visite mouvementée du Premier ministre Moussa Mara à Kidal.

 AZAWAD MNLA rebelle bandit

Le Premier ministre Moussa Mara peut continuer à dire des contre-vérités et rouler les Maliens dans la farine avec ses tournées fantaisistes, qui ont le mérite de gaspiller les fonds d’un Etat malien déjà très mal en point. Moussa Mara a beau tenter de nous faire oublier la situation de Kidal, qu’il n’arrivera pas à effacer de nos mémoires toutes ces pertes en vie humaine occasionnées par sa visite du 17 juin 2014. Les conséquences plus que visibles de cette situation, ce sont l’insécurité, le retour en masse des terroristes et jihadistes.

Rien de tout cela n’est un secret pour les populations des régions nord de notre pays. Le fautif, une seule personne : Moussa Joseph Mara. Lequel a sacrifié les acquis de la transition sur l’autel de son ambition politique et de son populisme soudain et de mauvais aloi. Résultat : non seulement le Mali n’a plus aucun symbole dans la ville de Kidal, pire, les autres cercles sont en train d’être occupés par les terroristes et jihadistes. Au nez et à la barbe des forces onusiennes qui sont cantonnées dans leurs différents camps, que ce soit à Aguel Hoc ou à Tessalit. Partout, dans ces zones-là, le Mnla a hissé son drapeau.

À Ménaka, comme à Ber, à 25 Km de Gao, pour ne pas dire dans la ville de Gao, les jihadistes sont de retour. Les populations affirment avoir vu plusieurs fois la 2ème personnalité du Mujao au marché de Gao. À Ber, on ne parle plus d’ailleurs de l’Etat malien. Le pire, c’est que les hommes du Mnla avec le Maa sont en train de faire une chasse à l’homme dans ces localités dont les cibles ne sont autres que les personnes qu’ils accusent d’avoir aidé les forces alliées et les Fama à les démasquer. Certaines d’entre elles sont aujourd’hui portées disparues à Ber, autant dire qu’on ignore où elles sont passées. Par ailleurs, les terroristes et les jihadistes occupent l’île de Kadji à Gao, une île vierge de toute présence militaire malienne. Selon une source militaire, «Ils (terroristes et jihadistes) n’ont pas voulu pour le moment occuper Tombouctou et Gao, sinon ils seraient aujourd’hui dans ces villes. Et, souvent, ils sont acceptés par les populations qui ne peuvent rien contre eux parce qu’elles ne voient plus l’armée malienne dans les patrouilles pour les rassurer».

Toute chose qui est corroborée par les populations du Gourma qui font face à des vols de bétail et de motos, depuis le 22 juin 2014. Des inconnus viennent autour des points d’eau, des foires et autres marchés de bétail, pour prendre des bêtes et partir avec. Les populations en ont informé les militaires maliens basés à Gao, sans succès. D’où la colère d’un ancien député de la région de Gao : «On nous a laissés à la merci de nos ennemis. Ils ont rempli nos villes ;  et à Bamako, on fait comme si de rien n’était. Les gens vaguent à leurs occupations alors que ce qui nous attend est plus difficile que ce qui s’est passé, parce que nous devrons travailler à la réconciliation. Mais nos autorités ont joué à la provocation inutile».

À l’instar de cet ancien député, beaucoup d’habitants des régions du nord assistent impuissamment au retour des anciens occupants sous d’autres formes. «Où est passée la République exemplaire qu’IBK nous avait promise pendant la campagne électorale ?», s’interroge cet enseignant de Gao qui se dit étonné de ne voir à la télé que des cérémonies avec des annonces de signature de conventions chiffrées en milliards de Fcfa pour le Mali. Alors que, dit-il, «l’insécurité les habite nuit et jour».

Apparemment, seul le gouvernement du Mali semble vouloir respecter le cessez-le feu. Contrairement aux bandits et terroristes qui continuent à occuper le terrain. Illustration : le samedi 5 juillet 2014, il y a eu un accrochage à Agachère Tilemsi entre les milices d’auto-défense arabe et Imrad et le Mnla/Maa. Bilan : 2 véhicules équipés saisis et 10 combattants fait prisonniers. Ces combats devraient permettre au Mnla de renforcer sa position à Anefiss, et visent à asphyxier économiquement Gao en faisant retourner tous les camions d’approvisionnement en provenance d’Algérie pour le sud du pays. Et dire que tout cela nous arrive par la faute d’un homme aux ambitions démesurées, Moussa Mara !

 

Kassim TRAORE

SOURCE: Le Reporter
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