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Sinko au lancement de sa plateforme : « Ce qui est arrivé, c’est que nous avons été trahis par ce régime ! »

Lancement le samedi dernier sur le terrain de Magnambougou. Après avoir insisté qu’il tiendrait son lancement à la date convenue, l’homme et ses soutiens, de toutes les couches du pays ont répondu massivement pour écouter le discours d’un homme courageux, ambitieux et à l’objectif principal ouvertement affiché. 

C’est d’abord le chef de quartier de Magnambougou qui a souhaité la bienvenue à ceux qui se sont mobilisés pour la cause du Mali dit-il. Ensuite s’en est suivie une petite lecture retraçant la biographie de celui qui apparait comme une équation pour le pouvoir.

Jour de départ pour lui, baptême de feu populaire, Moussa Sinko Coulibaly s’était présenté, majestueusement habillé en un ensemble de bazin blanc. Sans observer de protocole, il lance son offensive par des attaques frontales contre le chef de l’Etat. IBK et son gouvernement sont encore la cible d’un général tireur d’élite. Chacun de ses mots, dans un discours improvisé, contient une décharge explosive dans un langage ironique. Ce régime n’a rien apporté au Mali et plus personne ne va trahir ce peuple encore, déclare-t-il.

Les morts enregistrés lors de la grève des médecins sont d’emblée imputés au Président Ibrahim Boubacar Kéita et ses collaborateurs car pour celui qui est l’un des artisans de sa victoire en 2013, ils ne s’intéressent pas aux maliens : « ils ont décidé de laisser les hôpitaux fermés parce qu’eux n’avaient pas besoin de se soigner ici au Mali. »

Le seul souci de ce régime, c’est comment surfacturer un avion et pouvoir voyager. Vous ne saurez jamais à combien cet avion a été acheté

Il s’agit d’opérer un changement et de le faire démocratique, sans effusion de sang, sans bruit. Tous les maliens ont leur place dans ce combat, dit le général. Le Mali est un grand pays que certains ont déstabilisé et détruit : « Que ceux qui ont peur soient rassurés, je suis devant vous, si vous me suivez, rien ne vous arrivera et le pays sera unifié »

Les maliens ne sauront jamais le prix de l’avion surfacturé. Il tacle le chef de l’Etat durant tout son discours, l’indexant d’être le problème. Il a demandé à l’assistance d’être patiente pendant cinq petits mois. Ce sera le temps d’œuvrer et de faire partir le Président et son gouvernement.

« Je vous donne l’assurance que ce régime ne sera plus là en septembre »

Personne ne sait d’où viennent l’assurance et témérité de ce fâcheux adversaire du pouvoir en place. Pour lui, le président de la République n’a plus de choix. Il doit anticiper son départ ou tout au mieux, renoncer à un second mandat présidentiel au risque de vivre l’humiliation. Les déclarations de Sinko avaient une allure de conseils publiquement distillés : « Au mois de Juillet prochain, à travers l’élection présidentielle, nous allons faire partir l’équipe qui est là. »

Sans aucun regret de son penchant et de son active participation à l’élection, il estime que les choses ne se sont pas déroulées comme promis. « Beaucoup de gens se posent la question si en 2013 nous nous sommes trompés en élisant celui qui est aujourd’hui le président de la République.  Je dis que nous ne nous sommes pas trompés, vous ne vous êtes pas trompés. Ce qui est arrivé, ce que nous avons été  trahis par ce régime. »

Sinko a estimé pour avoir la paix, il faut mettre en œuvre l’accord issu du  processus de paix, construire une armée reformée et restructurée qui permettra aux populations de dormir tranquilles. Il faut permettre aux maliens de travailler sans chantage et sans intimidation.

Cette équipe a failli et a échoué sur toute la ligne : « Nous avons demandé au Président Kéita de se réveiller, au propre comme au figuré et de réaliser qu’il n’est plus une solution pour le Mali, et d’ailleurs, je ne suis même pas sûr s’il a déjà été une solution. »

L’ancien directeur de cabinet du capitaine Sanogo a fustigé le fonctionnement de la justice perdue entre les mains de ceux qui sont au pouvoir. Il évoque une justice sélective à tous les niveaux : « Dans ce pays il y a une justice pour les amis, pour la famille, il y a une justice pour les bons criminels et il y a une justice pour les bons terroristes. »

ABC

 

Source: figaromali

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