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Signature d’un accord de paix le 15 mai prochain : Au-delà de toutes les considérations politiques et religieuses

Que ceux qui sont pour la paix, lèvent la main ! C’est le 15 Mai prochain que le gouvernement du Mali et les groupes rebelles, envisagent la signature d’un accord de paix sensé mettre un terme à plusieurs mois d’affrontements entre l’armée malienne et les groupes rebelles dans la partie septentrionale du pays.

zahabi ould sidi mohamed ministre malien reconciliation nationale

Cet accord est le fruit de longs mois de négociations, à Alger, sous l’égide de la communauté internationale. Pour les signataires, c’est plus un souci de mettre fin à la souffrance des populations que de protéger des intérêts politiques. Et comme l’a toujours souhaité le Président de la République, c’est à Bamako, en terre malienne, que cet accord sera signé comme pour dire que le problème est « entre Maliens ».

Logiquement, tous ne sont pas signataires de cet accord. La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) dont est membre le MNLA, refuse de parapher, depuis Alger, ledit accord. L’opposition politique malienne, elle aussi, se montre réticente. Mais l’ « Accord » est soutenu, dans son ensemble, par une grande partie de la population malienne, de l’Est à l’Ouest et du Sud au Nord en passant par le Centre. La communauté internationale, dans son ensemble également, apporte son soutien à cet « Accord » qui, selon elle, est un « aide-mémoire » pour (ré) construire la paix au Mali.

C’est pourquoi, depuis le paraphe dudit Accord par le gouvernement et certains groupes armés, les autorités maliennes et la médiation, sont à pied d’œuvre pour mieux expliquer le contenu de l’Accord aux populations et à ceux qui y émettaient des réserves afin qu’un large consensus puisse se dégager autour de l’Accord. « Ceux qui sont contre l’accord, sont contre la paix » dit-on avec pragmatisme. Mais, ils seraient plus nombreux, ceux qui veulent la paix que ceux qui y sont contre.

Si l’Accord de paix est une affaire entre « Maliens », il est intéressant de mettre en avance la fibre patriotique et l’esprit nationaliste. Les « Maliens » convaincus veulent la paix. Ils veulent la paix parce qu’ils sont sensibles aux souffrances de la population notamment celle des régions du nord durement touchées par les effets de la guerre ; Ils veulent la paix, à travers cet Accord, parce qu’ils sont convaincus qu’entre « Maliens » une solution est trouvée ; Qu’entre membres d’une même « famille », le dialogue peut résoudre les problèmes posés.

Les « ennemis » de la paix, sont-ils « Maliens » ? Peuvent-ils défendre leur appartenance au territoire malien ? Peuvent-ils revendiquer leur « nationalisme ? Une fois de plus que ceux qui sont pour la paix, se mettent débout ! Ceux qui resteront assis, ne sont pas la bienvenue en terre malienne. Ils sont des « terroristes », des « narcotrafiquants » ; des « islamistes terroristes» ; des « bandits armés » des « trafiquants de drogues »…

Après le 15 mai, les « baptiseurs de la paix » doivent s’unir pour une mise en œuvre effective de l’Accord d’Alger. Ils doivent s’unir pour combattre les ennemis de la nation malienne ; les ennemis de la paix. Ils doivent tous, regarder dans la même direction avec le même objectif : le développement du Mali uni, un et indivisible. Les baptiseurs de la paix doivent avoir à l’esprit que l’union fait la force et que seul un Etat fort avec un peuple souverain et responsable, peut repousser les assauts des groupes terroristes et des ennemis de la nation.

Devons-nous nous diviser parce qu’on n’est pas tous d’accord avec une partie de l’Accord ? Devons-nous nous diviser parce que nous ne sommes pas du même bord politique ? Devons-nous nous diviser par ce que nous ne nommes de la même confession religieuse ? Devons-nous nous diviser parce que nous n’avons pas la même couleur de peau ? La nation malienne, comme toute autre nation, tire ou doit tirer sa force dans sa cohésion, son esprit de solidarité, de partage et de dialogue ; mais surtout de tolérance. Sans ces valeurs, il n’y a pas de nation ; il n’y a pas de peuple et il n’y aura pas d’Etat.

A cet effet, il convient que toutes les sensibilités de la société malienne (société civile, mouvance présidentielle et opposition) comprennent que la signature de cet Accord, est d’une importance capitale pour le pays entier. Sa signature sera un acte transitoire vers la paix et la sécurité durable dans le pays sans lesquelles il ne saurait être question de développement, de progrès socio-économiques. Tous doivent comprendre que l’importance de la signature de l’accord d’Alger, va au-delà de toutes les considérations politiques et religieuses. De même que cela va au-delà de la personne d’IBK, de son parti le RPM. Il faut donc une synergie d’actions autour du président de la République et de son gouvernement.

Cela fait suffisamment longtemps que le peuple est meurtri par les conséquences dramatiques de la crise au nord. Tous ceux qui ont des ambitions nobles pour le Mali, doivent contribuer à encourager la signature de l’Accord d’Alger afin que nous puissions nous rapprocher chaque jour, un peu plus, de la gestion globale et durable de la crise au nord du Mali qui a défrayé la chronique, ces dernières années. Rien qu’à considérer le nombre de personnes qui ont perdu la vie ainsi que celles qui ont été contraintes de quitter leurs lieux habituels de vie et de travail, il est impérieux que toutes les sensibilités du pays s’impliquent dans les efforts visant la gestion de ce problème qui est incontestablement le plus important, le plus grave.

Tous, comme un seul homme, œuvrons à la recherche d’une solution durable au problème.

Tièmoko Traoré

Source: Le Pouce

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