L’histoire est le meilleur juge lorsque l’horizon s’obscurcit face à des nombreuses démonstrations de type propagandistes. La meilleure des choses à promouvoir, surtout lorsqu’on aime son pays, c’est l’information réelle, puisque le temps viendra toujours clarifier et élucider les montages grotesques véhiculés à coup de millions.
Nos grandes oreilles n’ont pu s’empêcher de capter les nouvelles tensions qu’ont soulevées, auprès des autorités maliennes, les clarifications d’un des principaux responsables de l’Union Européenne. C’est une interview réalisée par Nordsudjournalque le diplomate européen a levé toute équivoque sur le fait que le Mali s’est engagé en signant la convention de Cotonou : «Ce qui a vraiment été signé par le Mali concernant la migration se trouve dans la convention de Cotonou et à son article 13. Le Mali s’y est engagé à reprendre ses nationaux en situation irrégulière en Europe. Ce qui a été discuté en 2016 au Sommet de la valette, c’était la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière, contre les passeurs et la création d’emplois» poursuit Alain Holleville.
Mais nos sources nous précisent que ce vendredi 28 décembre 2018, toutes les antennes de la division des renseignements seraient mobilisées pour recueillir les réactions auprès des partis politiques, des associations et de la Diaspora relatives aux déclarations de monsieur Alain Holleville. Selon les responsables du service, ajoutent nos sources, la diffusion par la presse de cette information pourrait constituer un autre dossier préoccupant pour le régime. Ainsi, des consignes auraient été données aux agences de presses affiliées au pouvoir aux fins d’occulter l’information.
Pour Alain Holleville, le Mali, à l’époque n’avait pas vocation à prendre des obligations juridiques nouvelles. Cela signifierait-il qu’aujourd’hui la donne a changé? En tout cas, dans la même interview, Monsieur Holleville pense qu’il ne faut pas confondre les responsabilités car les pays européens ne font qu’appliquer les règles juridiques signées déjà par les pays africains et européens sur ce sujet.
Mais pour le Ministre des Maliens de l’Extérieur nouvellement promu que nous avons joint, les déclarations de l’Ambassadeur lui auraient échappé car Yaya Sangaré nous a confié n’avoir pas suivi de telles déclarations. Et lorsque nous lui rappelons les déclarations du représentant européen, le ministre des Maliens de l’Extérieur nous a expliqué ceci : « Cela n’est pas exact, en tout cas, ce n’est pas ce gouvernement. Le Président a été plus clair sur cette question. Le Mali n’a signé aucun accord de ce genre. La polémique est close depuis l’intervention du Président. Alors, demandez à Holleville de produire des preuves de ce qu’il avance. »
Rappelons que ce dossier a connu son apogée dans les discussions, au moment où Abdoulaye Diop était aux Affaires Etrangères et Abdrahamane Sylla, au Maliens de l’Extérieur.
A suivre
Source: figaromali