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Session inaugurale du Conseil municipal en CIV Les calculs politiciens n’auront pas raison sur la légitimité d’Adama Bérété

Le lundi 19 décembre, s’est ouvert  dans  plusieurs  municipalités du Mali, une session spéciale appelée « session inaugurale  du Conseil municipal ». C’est l’occasion pour les nouveaux élus de se faire connaissance et de dégager un cap politique pour la gestion de leur commune. Mais  c’est aussi et surtout lors de cette  session que  les nouveaux  conseillers municipaux vont, sauf difficulté éventuelle, procéder à l’élection du bureau communal.

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En CIV du District de Bamako, en prélude à cette session inaugurale, une coalition de partis politiques (RPM, URD, UDD, FARE, Sigida  Bara et l’Association Kaoural Renouveau /CAV) a  créé une plateforme contre-nature dans le seul but d’isoler le nouveau maire élu, Adama Bérété. Cette  plateforme politique disparate et contre-nature, à travers  un  calcul arithmétique qui pourrait  lui offrir  26 conseillers potentiels  sur les  45 que compte la CIV,  ne cachait  pas ses ambitions délibérées de s’approprier les cinq (5) postes de maires adjoints.

Lesquels, d’après le plan,  auront  la diligence de conduire une majorité absolue de conseillers qui  aura pour tâche  notoire  de  s’opposer à toute initiative du Chef de l’exécutif municipal. Ce, dans l’intention délibérée d’amener un blocage constant dans la gestion de la CIV. Toute chose qui va visiblement à l’encontre des intérêts  supérieurs des citoyens de la CIV qui pourtant, ont souverainement désigné Adama Bérété à travers les urnes pour gérer leur commune.  Comme l’on pouvait s’y attendre, la plateforme est bien arrivée  à  réaliser, à l’issue du vote des conseillers, ses desseins de rafler l’ensemble des postes d’adjoints au maire.

Toutefois, cette savante stratégie de ces partis politiques ne peut leur garantir  d’avoir la main basse sur la mairie de la CIV. Parce que, tout simplement au regard des textes réglementaires qui régissent le fonctionnement de la commune, le maire occupe une fonction centrale. C’est lui qui préside le Conseil municipal, dont il organise les travaux et exécute les délibérations. Il dispose également  d’importants pouvoirs et des responsabilités propres, telles que la responsabilité des activités de police et celle de la gestion du personnel communal.

Le maire  est le représentant de l’Etat dans la commune. A ce titre, il est le premier Officier d’Etat civil. C’est lui seul qui détient  les prérogatives de nommer les autres Officiers d’Etat civil  des différents quartiers, villages ou fractions qui vont siéger dans les différents centres d’Etat civil. C’est  encore  et surtout le maire qui délègue des responsabilités de gestion  communale à un conseiller. Or,  ces postes  ne sont  pas forcément attribués  aux seuls adjoints au maire.

A cet effet, selon les dispositions des textes réglementaires, le maire d’une  commune  a  la latitude  de ne déléguer des  responsabilités de gestion qu’aux seuls Officiers d’Etat civil siégeant dans les quartiers, villages ou fractions.  Un cas de figure qui réduirait forcément les adjoints au maire à de simples coquilles vides. Or cette hypothèse inédite,  si elle se réalise en CIV, conduirait irrémédiablement à créer un  véritable blocage  dans les prises de décisions,  lors des conseils municipaux.

Pour éviter une telle situation et favoriser une gestion harmonieuse de leur  commune, les nouveaux conseillers devraient plancher pour  l’intérêt supérieur des électeurs de la CIV.  Les calculs politiciens ne favorisent que les acteurs politiques mais  jamais  les citoyens. Or, ces derniers ont souverainement tranché le 20 novembre dernier  pour confier les rênes  de l’exécutif communal à  Adama Bérété pour les cinq années à venir. A cet effet, par respect du fait démocratique et de l’électorat, le choix des citoyens devra être scrupuleusement respecté. Ce  qui implique que  le nouveau conseil municipal de la CIV  devra savoir raison garder.  Et  donner ainsi au  nouveau maire élu,  tous les moyens  nécessaires  pour  lui permettre de faire une gestion harmonieuse de la mairie.

Gaoussou Madani Traoré

Source : Le Challenger

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