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Serge Atlaoui : Hollande menace l’Indonésie en cas d’exécution

Le président de la République a envisagé ce samedi de rappeler l’ambassadeur de France à Jakarta si le Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue était exécuté.

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«S’il est exécuté, il y aura des conséquences avec la France et l’Europe parce qu’on ne peut pas accepter ce type d’exécutions.» Le président François Hollande a accentué ce samedi la pression diplomatique sur l’Indonésie en vue d’obtenir la libération de Serge Atlaoui. Le Français, âgé de 51 ans, est en attente d’exécution après le rejet de son ultime recours contre la peine de mort pour un trafic de drogue qu’il a toujours nié. «À tout le moins, nous rappellerons notre ambassadeur», a poursuivi le président de la République en marge d’un déplacement à Bakou. François Hollande a aussi précisé que lui-même ne se rendrait pas en Indonésie «avant quelque temps». En France, des rassemblements de soutien, à l’initiative de l’association Ensemble contre la peine de mort, sont prévus à Paris et Metz, d’où est originaire le condamné.

Au terme de discrètes démarches pour arracher la clémence des autorités indonésiennes pour sauver la vie de Serge Atlaoui, Paris a décidé de changer nettement de ton ces derniers jours, alternant menaces voilées et accusations d’irrégularités judiciaires. Et, contrairement aux autres représentations diplomatiques en Indonésie, l’ambassade de France à Jakarta a confirmé qu’elle n’a pas été conviée à se rendre samedi à la prison de Nusakambangan où est incarcéré Serge Atlaoui. Des responsables consulaires de l’Australie, du Brésil et des Philippines ont pourtant été convoqués par les autorités indonésiennes pour y rencontrer des responsables et détenus en attente d’exécution. Ces convocations ne sont pas obligatoires. Ce sont des courtoisies diplomatiques. Seule la notification au condamné de son exécution au minimum 72 heures au préalable est obligatoire.

« Je crains que l’Indonésie ne veuille procéder à l’exécution des deux citoyens australiens. »

La ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop.

Après celle de janvier, cette deuxième vague d’exécutions cette année en Indonésie s’annonce imminente. Les appels à la clémence de pays étrangers se sont multipliés dernièrement, à l’image de l’Australie, dont deux ressortissants risquent d’être fusillés dans les prochains jours. La ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, a réitéré les appels à la clémence de Canberra en demandant au président indonésien de «changer d’avis». «Je crains que l’Indonésie ne veuille procéder à l’exécution des deux citoyens australiens», a-t-elle dit. Julie Bishop a indiqué qu’elle cherchait à joindre son homologue indonésien, pour voir s’il y avait une chance que les autorités changent d’avis. Pour l’heure, Joko Widodo, intransigeant sur les exécutions de condamnés à mort pour drogue, est resté sourd aux appels à la clémence.

lefigaro.fr

Source: Le Figaro

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