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Septentrion malien : l’armée s’enlise, les populations s’interrogent

Notre souhait, c’était de dire (ou plutôt d’écrire) le contraire. Mais, la réalité nous oblige à faire le triste constat : le nord continue toujours d’être un bourbier pour nos braves Fama (forces armées maliennes).

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Qui n’arrivent toujours pas à renverser le rapport de force à leur avantage sur le terrain où, ont refait surface les forces du mal que nous avons tous appris à regrouper maintenant sous le seul chapeau de groupes terroristes. La question qu’il faudrait peut-être se poser, est celle de savoir si ces groupes terroristes, Djihadiste ou encore Salafiste, sont-ils les seuls qui attaquent et posent des mines contre l’armée ? La question a tout son sens ; car les difficultés enregistrées dans la non mise en œuvre de l’accord, ont aussi permis de voir toute la difficulté de certains à se reconvertir dans la paix que nous appelons de tous nos vœux. Certains quittent un regroupement (signataire de l’accord) pour aller fonder de nouveaux groupes, cherchant, à leur tour, à commettre des actions d’éclats, pour signifier leur présence sur un terrain où seule la force fait loi. Conséquence ? Malgré le déploiement de la force internationale, malgré le chapitre 7 dont la Minusma est doté, malgré tout ce qu’on dit des améliorations apportées dans la condition des forces armées maliennes avec la LOPM, la donne est loin de changer, particulièrement dans le septentrion où nous continuons de perdre nos hommes, dans des conditions de plus en plus injustifiables. En effet, contrairement à ce qui est attendu depuis la signature de l’accord et ; depuis que IBK, mis en mission par le peuple malien est aux commandes de l’Etat, les faits restent têtus : le terrain continue d’échapper à l’armée.

Les derniers évènements survenus dans la région  de Tombouctou sont là pour nous rappeler à cette triste réalité. Cette ville est aujourd’hui caractérisée par la fréquence des attaques des bandits contre les convois des civils et, de plus en plus fréquemment contre les positions de l’armée. La dernière est survenue, il y a juste 72h sur l’axe de Goundam. Ici, un véhicule a sauté sur une mine tendue par les forces du mal. Bilan : un soldat tué et plusieurs autres gravement blessés.

Il faut dire que malgré leur déploiement à Tombouctou et à Goundam, les forces armées n’ont pas encore réussi à surmonter la psychose créée par la présence des groupes terroristes. Ce qui explique qu’elles (les Fama) se hasardent très peu sur ce tronçon, là où les populations civiles leur demandent d’y multiplier les patrouilles à des fins d’intimidation….

Sur l’axe Douentza-Gao, c’est le même constat. L’on signale plus la présence des groupes armés que celle de l’armée. D’où également la fréquence des attaques sur ce tronçon.

Après la prétendue libération des villes du nord de la présence des groupes terroristes, les services de l’Etat sont revenus par endroit. Quant à l’armée, sa montée en puissance semble prendre du temps et son déploiement semble se faire selon ce que certains ont décidé. Dès lors, les quelques unités déployées çà et là deviennent des proies faciles pour des groupes terroristes qui restent encore surarmés et avec des effectifs leur permettant encore de défier notre armée. Cette situation qui n’a que trop duré interpelle les autorités à affirmer leur leadership en prenant les décisions que le peuple attend d’elles et libérer notre pays de ces forces hostiles.

 

 

La rédaction

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