Le jeudi 12 avril, bon nombre de quotidiens ne sont pas parus au Sénégal. Pour cause, le papier journal était rare comme de la marde de pape.
A cet effet, le Président du Conseil des éditeurs et diffuseurs de la presse (CDEPS) pointe du doigt le marché international. Il prévient alors que cela pourrait se répercuter sur le prix du journal car après tout, la raréfaction crée le luxe.
« Nous avons une presse dont la valeur faciale est à 100 francs. C’est ce qui fait que le Sénégal est le premier tirage de la presse francophone, en Afrique subsaharienne. Nous sommes loin devant des pays même plus puissants que nous économiquement. Par exemple, le Cameroun et la Côte d’ivoire. Je ne parle même pas des pays comme le Bénin… C’est ce modèle de presse à 100 francs qui est menacé », s’est exprimé Mamadou Ibra KANE lors d’un entretien avec le journal En Quête.
Bientôt la disparition de la presse papier ?
Le président du CDEPS rassure néanmoins que «ce n’est pas demain sa disparition, mais il faut anticiper et s’adapter à la nouvelle situation ». Mamoudou Ibra Kane informe les répercussions d’une probable augmentation du prix du papier journal et prédit la disparition de certains journaux. « Avec l’augmentation de 25 à 30%, le journal risque d’être plus cher que son prix de vente. Certains ne pourront pas le supporter. D’autres tenteront de trouver des compensations avec la publicité. Avant l’augmentation au mois de janvier dernier, la presse pouvait tenir pour 5 à 10 ans. Mais avec le nouveau contexte, beaucoup de journaux ne pourront pas continuer à ce prix. Certains journaux risquent de disparaître pendant cette période. Seuls les grands vont rester ».
Pour information, plusieurs usines spécialisées dans la fabrication du papier journal se sont tournées vers la confection de carton, qui s’avère plus rentable.
« C’est ce qui s’est passé et le prix du papier journal a connu une hausse extraordinaire d’environ 50% ».
Afrikmag