Plus d’une centaine d’exposants nationaux et étrangers venant des sociétés et compagnies semencières, des associations de production de semences, des sociétés d’importation et d’exportation de semences, d’intrants, de matériels et d’équipements agricoles, ont participé à la fin de la semaine passée dans la capitale du Kénédougou, à la 6è édition de la Bourse nationale des semences. La cérémonie d’ouverture était présidée, jeudi, par le secrétaire général du ministère du Développement rural, Daniel Kéléma, qui avait à ses côtés le gouverneur de Sikasso, Mahamadou Diaby, des représentants de l’ASSEMA, de l’APCAM, des partenaires et des services techniques régionaux.

Organisée sous l’égide du ministère du Développement rural par l’Association semencière du Mali (ASSEMA) en collaboration avec la direction nationale de l’agriculture et le concours de partenaires techniques et financiers, la Bourse nationale des semences est un espace d’exposition qui offre la possibilité aux entreprises et sociétés semencières, aux coopératives de semences, aux ONG et établissements financiers opérant dans les intrants agricoles, d’exposer et de présenter leurs produits agricoles dans un espace d’échanges féconds.
L’importance de la semence de qualité dans l’accroissement de la production et l’amélioration de la productivité a vite été perçue par les pouvoirs publics qui s’emploient à encourager et soutenir l’organisation des bourses semencières, a relevé le représentant de l’ASSEM, Mamadou Kayantao. Toute production végétale, assure-t-il, est tributaire de la qualité de la semence. Cette bourse permettra donc de promouvoir les semences de qualité, de mettre en relation les acteurs du secteur notamment les chercheurs, les producteurs, les sociétés et entreprises semencières.
Le représentant de l’APCAM, Salif Diarra, a remercié les nombreux partenaires dont l’appui a permis d’organiser la manifestation avant d’attirer l’attention des participants sur la nécessité de renforcer l’aspect communication sur les semences et sur l’organisation de rencontres permanentes entre les acteurs de la production semencière.
Pour le secrétaire général du ministère du Développement rural, Daniel Kéléma, le choix de Sikasso pour abriter la bourse semencière se justifie par la forte présence de coopératives agricoles, de producteurs de semences mais surtout par la diversité de ses cultures, la forte pluviométrie de la région ainsi que sa proximité avec plusieurs pays limitrophes comme la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la Guinée avec lesquels nous partageons les mêmes conditions pédoclimatiques. L’organisation de la bourse semencière apparaît ainsi comme un puissant levier aux mains des producteurs et de la profession agricole pour améliorer la diffusion des semences améliorées et adaptées qui sont générées par la recherche agricole afin de permettre l’intensification de nos filières végétales, a-t-il souligné. Pour garantir la coordination et l’articulation entre les maillons de la filière semencière, ajoutera-t-il, l’Etat veille au fonctionnement efficient et efficace des dispositifs d’approvisionnement des organisations agricoles en semences de qualité.
Une visite guidée des différents stands a permis à la délégation de découvrir la diversité des semences de céréales, de tubercules et autres intrants agricoles.
Durant les trois jours qu’a duré la bourse, des conférences débats ont été organisées sur la problématique des semences par des spécialistes. Des rencontres entre les différents intervenants du secteur semencier public-privé ainsi que les banques et établissements financiers ont également eu lieu dans le but de renforcer les liens de coopération et de collaboration entre les acteurs.

F. DIABATE
AMAP-Sikasso

source : L Essor