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SELON LE DERNIER SONDAGE MALI-METRE : 80,1% des Maliens favorables à IBK et 61,9% font confiance aux Famas pour la sécurité du pays

Le dernier numéro de « Mali-Mètre », une enquête d’opinion de la fondation Friedrich Ebert a été rendu public le jeudi 23 juillet dernier. C’était à la faveur d’une cérémonie organisée à cet effet à l’hôtel Salam, en présence du représentant résident de la Fondation Friedrich Ebert (FES), Jan Henrik Fahlbusch, de l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Mali, M. Günter Overfeld et d’Abdourhamane Dicko, chargé de programmes à la FES.

ibk ibrahim boubacar keita stade 26 mars presidentielle 2013 rpm second tour

En fait, «Mali-Mètre», est un sondage d’opinion développé par la Fondation Friedrich Ebert (FES) dans le but d’appréhender les perceptions des Maliennes et des Maliens sur les thématiques d’actualité comme la citoyenneté, le dialogue et la réconciliation, la sécurisation, la stabilité du pays et des régions du nord.

Il a été présenté le jeudi 23 juillet dernier à l’hôtel Salam par Abdourahmane Dicko, le représentant résident par intérim de la fondation, en présence de l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Mali. Ce sixième numéro est principalement axé sur le dernier accord issu du processus d’Alger, dans certains de ses aspects majeurs comme les questions institutionnelles, de défense et de sécurité, de même que la réconciliation et la justice.

Il faut aussi noter que cette enquête, qui permet d’appréhender les perceptions des Maliennes et des Maliens sur les thématiques d’actualité, a surtout pour but de servir de baromètre pour l’orientation des décisions.

Que pensent les Maliens de leurs institutions ?

Si l’on s’en tient à ce sondage réalisé quelques jours seulement après la signature unilatérale de l’accord d’Alger du 15 mai, plus des deux tiers 66,33% des citoyens font confiance (23,3%) ou très confiance(43,0%) au Président de la République pour faire face aux défis sécuritaires, institutionnelles et socio-économiques actuels du Mali, contre plus d’un cinquième (16%) qui font un peu confiance et autant (15%) qui ne lui font pas confiance.

Les résultats indiquent qu’un peu moins de 6 citoyens sur 10 (59,1%) fait confiance au Gouvernement dans la gestion du pays, contre plus de 36,1% qui ne lui font pas  confiance ou modérément confiance.

A l’Assemblée nationale,  52% des citoyens sondés font confiance. Quant au Haut Conseil des Collectivités, les résultats indiquent que seulement 48,8% des citoyens lui font confiance.

Sur les défis majeurs du Mali

Sur ce volet, les résultats semblent avoir une assise justifiable.

En effet, l’insécurité, avec 71,7% des enquêté(e)s demeure aujourd’hui la préoccupation majeure du citoyen. Elle est suivie du chômage (49,9%), de la précarité alimentaire (44,3%), de l’appauvrissement des populations (27,4%) et de la corruption (27,1%).

De la corruption, 67% des personnes sondées estiment que le niveau de la corruption au Mali est élevé (23,8%) ou très élevé (43,2%). Et les secteurs les plus concernés par la corruption sont la police en tête avec 52%, suivie de la justice, de la mairie, de la douane, de la santé et de l’école.

De l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger

Curieusement, pour les personnes sondées qui pensent à 88% que le Gouvernement constitue  l’acteur majeur de la mise en œuvre de l’accord, il ressort que seulement 19% ont déclaré connaître ses quelques points importants. Ensuite, même si 68% des citoyens pensent que la date du 15 mai 2015 est une date importante pour une sortie de crise, à 81 %, ils ignorent les points importants de l’accord.

Du soutien de la Minusma dans la mise en œuvre de l’accord, 35% des personnes enquêtées ne lui font pas confiance, contre 26% qui lui font confiance et 24% qui font modérément confiance et 15% sont sans opinion.

Du bilan de la décentralisation au Mali, les résultats indiquent que la majorité (51,7%) pense que la décentralisation au Mali a été une réussite totale (20,2%) ou partielle (31,(%), contre une faible minorité qui (18,3%) qui estime que l’expérience a été plutôt un échec (échec 10,7% partiel et échec total 7,7%). Toutefois, près du tiers des citoyens ne s’est pas prononcé sur le bilan de la décentralisation.

De la régionalisation, 48,7% des citoyens enquêtés ont déclaré ne pas savoir le sens de la « régionalisation ». Pour les enquêté)s qui ont donné une proposition de réponse, la régionalisation signifie  soit une autonomie plus importante pour toutes les régions(22%) ou l’indépendance pour les régions (17%). Ou encore, la décentralisation renforcée (12%) est le renforcement de la participation de la population dans  la gestion de leur région (11%) ainsi que moins de pouvoir à Bamako(la capitale) et plus de pouvoir pour les régions.

Une forte minorité (44%) pense la régionalisation peut être une réponse appropriée à la  crise qui sévit depuis 2012 ; contre 33% qui pensent le contraire et 23% sans opinion.

Des risques et dangers de la régionalisation, 23,3% pensent qu’elle aboutira à l’aggravation de la corruption. 13,5% pensent que la régionalisation affaiblira l’autorité de l’Etat central. Elle instaurera le népotisme et le favoritisme, selon 12,4% des citoyens. Et aggravera les inégalités de développement entre régions, selon l’avis de 12,1% des personnes sondées.

De la disposition à payer plus d’impôts, 77,6% des citoyens affirment être disposés à payer plus d’impôts pour le développement de leur région.

Du futur : Selon les résultats de l’enquête, 63,8 des citoyens restent optimistes quant à l’avenir du pays, en estimant que leurs enfants vivront mieux qu’eux au Mali ; contre 20% qui ne partagent pas cet avis et 16,3 sans opinion.

De la Sécurité : 79% des citoyens ne se sentent pas en sécurité. 43,2% ont peur des attentats terroristes, contre 11% qui ont déclaré ne pas en avoir peur.

De la sécurisation des localités par les différents acteurs, la majorité de la population (61,9%) fait confiance à l’Armée. Ce qui révèle que malgré les difficultés auxquelles les forces de défense et de sécurité maliennes font face depuis le début de la crise, il ressort de l’enquête d’opinion « Mali-Mètre 6 » que 61,3% des Maliens tiennent toujours à elles. En plus, en leur capacité à sécuriser le pays en général, environ 70,2% des citoyens leur sont acquis.

Enfin, les résultats des enquêtes ont indiqué que 72% des citoyens pensent que la lutte contre l’insécurité doit être la première priorité du gouvernement. Elle est suivie de la lutte contre le chômage des jeunes (56%). Les autres priorités souvent citées sont relatives  la lutte contre la pauvreté (48%) et l’insécurité alimentaire (36,6%), la corruption (33,6%). Le développement des infrastructures (29,3%) et la réconciliation des Maliens (28,1%) figurent également parmi les priorités.

66% des Maliens font toujours confiance au président IBK

L’étude en question a été réalisée entre le 18 et le 25 Mai 2015 dans les sept capitales régionales du Mali et le District de Bamako. Pour des raisons d’insécurité, les enquêteurs n’ont pas pu se rendre à Kidal. L’âge des personnes ayant pris part à cette enquête varie entre 18 et plus de 68 ans sur un échantillonnage de 1 803 individus.

L’enquête avait pour objectif de sonder l’opinion des populations maliennes sur leur confiance dans les institutions et sur diverses questions de l’actualité brulante comme l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, la sécurisation du pays, la réconciliation et la justice, la régionalisation, les défis majeurs pour le Mali, les priorités du gouvernement, la MINUSMA, BARKHANE …

L’enquête avait pour objectif de sonder l’opinion des populations maliennes sur leur confiance dans les institutions et sur diverses questions de l’actualité brulante comme l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, la sécurisation du pays, la réconciliation et la justice, la régionalisation, les défis majeurs pour le Mali, les priorités du gouvernement, la MINUSMA, BARKHANE …

Selon les résultats publiés, 66% des Maliens font toujours confiance au président de la République Ibrahim Boubacar Keita, 1ère institution du pays, contre 59% pour le gouvernement  et près de 50% pour l’Assemblée Nationale et le Haut Conseil des Collectivités. Sur les grands défis auxquels le Mali devra faire face, l’insécurité est la première préoccupation des citoyens (71,1%), la deuxième préoccupation est le chômage des jeunes (49,9%), vient ensuite l’Insécurité alimentaire (44,3%). La corruption occupe le 5èmerang.

Barkhane et la Minusma perçues comme des forces d’occupation

Les Maliens n’ont pas une bonne perception des rôles des militaires français et onusiens de la force Barkhane et de la MINUSMA, considérés comme étant des forces d’occupation. Par conséquent, près de 47% des « personnes enquêtées » estiment qu’elles (les forces Barkhane et Onusienne) doivent se retirer du Mali un  an après la signature du15 mai et du 20 Juin à Bamako, de l’Accord issu du processus d’Alger.

Depuis un certain temps, la fondation FRIEDRICH EBERT STIFTUNG effectue des sondages d’opinion sur des thèmes d’actualité au Mali tels que la  Citoyenneté, le Dialogue et la Réconciliation, la Sécurisation et la Stabilité du pays et des régions du Nord. Ces sondages d’opinion ont pour but d’appréhender la perception des Maliennes et des Maliens sur lesdits sujets. Mais au delà, les résultats de ces sondages aident beaucoup les décideurs, les chercheurs, les étudiants, entre autres utilisateurs, dans leurs choix.

Ainsi, la Friedrich Ebert Stiftung (FES) a déjà à son actif, la publication des résultats de  cinq  sondages d’opinion  sous le label de « Mali-Mètre ».  Et c’est le 6ème numéro de « Mali-Mètre » qui a ainsi été présenté au public le jeudi 23 Juillet dernier à l’hôtel Salam de Bamako.

Le sondage qui a permis au Maliens d’exprimer leurs points de vue sur l’accord de paix pourra orienter les décideurs politiques

Le chargé de programmes de la FES, Abdourhamane Dicko, a expliqué que Mali-Mètre est un sondage d’opinion développé par la FES dans le but d’appréhender les perceptions des Maliennes et des Maliens sur des thématiques d’actualité comme la citoyenneté, le dialogue et la réconciliation, la sécurisation et la stabilité du pays et des régions du Nord. Avant d’ajouter que l’un des objectifs de l’enquête est de servir de baromètre pour l’orientation des décisions.

Selon le sondage, 81% des Maliens ne connaissent pas le contenu de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Pour la grande majorité des citoyens et citoyennes (88%), le gouvernement constitue l’acteur majeur de la mise en œuvre de l’Accord signé le 15 mai dernier.

Les autres acteurs majeurs sont les groupes armés (42%), la Minusma (28%) et les partenaires techniques et financiers (27%). De plus, environ une personne sondée sur trois affirme ne pas connaitre la signification de « l’Azawad » et 48,7% déclarent ne pas savoir le sens de la régionalisation.

A Gao, 86,8% de la population affirment ne pas se sentir en sécurité, 80% apprécient la formation des forces armées maliennes par l’EUTM. L’enquête révèle que 74% des Maliens ont été affectés par la crise de 2012, et 62% pensent qu’il faut le pardon pour la réconciliation.

Bakary M COULIBALY

Source: Notre Printemps

 

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